Le gouvernement, après avoir proposé de fixer à 15 ans l'âge minimum de travail des domestiques, s'est résolu à le porter à 16 ans devant la Chambre des conseillers qui a approuvé en décembre ce seuil de 16 ans. Les conseillers ont mi un an pour approuver, en décembre dernier ce texte.Ce lundi, devant la Commission des affaires sociales issue de la Chambre des députés, le ministre de l'Emploi, Abdeslam Seddiki, fera face à l'opposition et aussi à son propre parti, le PPS, qui souhaitent amender ce projet de loi en relevant l'âge minimum pour le travail des "petites bonnes" de 16 à 18 ans.
Le ministre va ainsi devoir défendre l'âge de travail des domestiques à partir de 16 ans en se basant sur les avis de l'Organisation mondiale du travail (OMT) et du Conseil économique social et environnemental (CESE), qui ne s'opposent pas à ce seuil voulu par l'Exécutif marocain. Abdessalam Seddiki, souligne une source gouvernementale, ne veut pas l'affrontement au Parlement et cherche un "consensus pour faire passer son texte".
Selon notre source, le ministre va se baser sur ce qu'il appelle "l'entêtement de la réalité de notre milieu social" en proposant d'inclure au texte une recommandation engageant le gouvernement à relever progressivement cet âge de 16 à 18 ans sur une période future allant de 5 à 10 ans". Il va également rassurer les députés sur la portée du prochain décret d'application de cette loi qui va désormais interdire aux adolescents âgés de 16 ans d'exercer tout travail pénible". "A travers ce décret, nous allons interdire l'accès à l'emploi pénible pour des enfants âgés de 16 ans", a récemment déclaré à LE360 le ministre de l'Emploi.