La Coordination nationale des élèves ingénieurs au Maroc (CNEIM) a dénoncé le refus d’ouverture de dialogue malgré les différents communiqués publiés par les associations des étudiants s’élevant contre la décision d’intégration des étudiants marocains de retour d’Ukraine. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 26 septembre, que la CNEIM considère cette décision comme une atteinte directe à l’égalité des chances et aux critères pédagogiques encadrant la formation des ingénieurs. Et la Coordination de préciser que le «combat des ingénieurs n’est pas mené contre les étudiants de retour d’Ukraine» tout en appelant le ministère de l’Enseignement Supérieur «à leur rendre justice sans toutefois que cela porte préjudice au principe de l’égalité des chances».
La CNEIM a, par ailleurs, décidé d’organiser les 27 et 28 septembre des sit-in au niveau national devant les facultés ainsi qu’une manifestation devant le parlement, le jeudi 29 septembre. Il faut rappeler que la décision du ministère de l’Enseignement Supérieur d’intégrer les étudiants revenant d’Ukraine dans les écoles et instituts à capacité limitée, a suscité la colère des étudiants ingénieurs.
Al Ahdath Al Maghribia souligne que la CNEIM considère que cette décision constitue «une atteinte au principe de l’égalité des chances et une aggravation de la crise d’encombrement en l’absence de projets de développement des infrastructures des facultés». Auparavant, la CNEIM avait adressé une correspondance au ministre de l’Enseignement Supérieur, Abdellatif Miraoui, lui demandant d’ouvrir un dialogue direct et urgent, mais cette requête n’a pas trouvé d’échos favorables auprès de ce département.
Par aielleurs, l’Association nationale des parents des étudiants marocains en Ukraine (ANPEMU) a critiqué les conditions dans lesquelles s’est déroulé le concours d’accès aux facultés de médecine. Son président Abdelkader El Yousfi a déclaré que «le concours dont la durée ne dépassait pas un heure et demie comportait 100 questions à choix multiples (QCM). Et les termes médicaux étaient abréviés en francais sachant que les étudiants marocains de retour d’Ukraine ont fait leur cursus en langues ukrainienne, russe et anglaise». Et El Yousfi de poursuivre que cette question prohibitive a pousser les étudiants à se contenter de signer la feuille de présence et de sortie sans pouvoir passer l’examen.