La photo de cet homme tenant, le visage ravagé par la peur et les larmes, son enfant contre lui, avait ému le monde entier. Prise il y a trois semaines en Grèce, sur l’île de Kos, cette photo, comme celle du petit Aylan, avait symbolisé le drame des réfugiés syriens qui affrontent la mer, risquent leur vie pour fuir la terreur avec, dans le cœur, cet espoir plus fort que la peur de la mort. Celui d’une autre vie pour eux, pour leurs enfants. Un quitte ou double qui dit toute l’ampleur du drame que vivent ces familles.
Heureuse nouvelle, cette fois. Laith Majid, ce père de famille dont le désespoir avait bouleversé le monde, a rejoint l’Allemagne lundi, avec sa femme Nada et leurs quatre enfants. Le journal allemand Bild nous apprend en effet que la famille se trouve aujourd’hui à Berlin. Et c’est une photo respirant le bonheur qui se substitue aujourd’hui à la première. Les larmes ont laissé place au sourire, comme le montre l’image publiée par Europe says Oxi, «L’Europe dit non», un groupe sur Facebook.
