La direction générale des registres et du notariat en Espagne a récemment refusé d’accorder la nationalité espagnole à un ressortissant marocain soupçonné d’être un extrémiste. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 14 mars, que ce sont les services de renseignement espagnols qui se sont opposés à sa demande de naturalisation, et ce en raison de l’appartenance de l’individu, résidant en Espagne, au mouvement islamiste Al Adl Wal Ihssane.
L’homme, qui est suspecté d’être un dirigeant du mouvement islamiste radical, interdit par les autorités marocaines, a interjeté appel devant le tribunal espagnol, mais il a été confronté une nouvelle fois au veto du même appareil de renseignement.
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Pour étayer leur refus, les services espagnols ont présenté un rapport détaillé sur les activités du dirigeant islamiste, en mettant l’accent sur les actions de propagande qu’il assurait régulièrement pour son mouvement, et également sur son incapacité à s’intégrer dans son pays d’accueil. Et pour cause, l’homme n’aurait pas cessé d’appeler les ressortissants étrangers, notamment marocains, vivant dans ce pays à se tenir à l’écart de la société espagnole.
Le refus de lui accorder la nationalité espagnole s’est basé sur un rapport établi en 2019 par le Centre national du renseignement ‚qui a conclu que «le demandeur de naturalisation est un dirigeant important du mouvement radical d’Adl Wal Ihssane dans la province de Tolède».
Le quotidien Al Akhbar souligne que l’islamiste s’employait à répandre les thèses radicales et appeler à s’opposer à l’intégration des musulmans dans la société espagnole. Les rapports des services de renseignement espagnols exposés au tribunal indiquent que le mouvement Adl Wal Ihssane est interdit au Maroc, bien qu’il y soit relativement toléré par les pouvoirs publics.