Les secrets du tunnel de drogue entre Sebta et Fnideq

Sebta

Sebta.

Revue de presseLes détails relatifs au fonctionnement du tunnel clandestin, d’une longueur de 50 mètres, reliant le préside de Sebta à Fnideq, viennent d’être dévoilés lors d’une audience du procès d’un ancien trafiquant de drogue, interpellé suite au démantèlement, en février dernier, d’un réseau international de trafic de drogue à Sebta. Les secrets de cette infrastructure souterraine criminelle dans cette revue de presse, tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/05/2025 à 18h42

Le démantèlement, en février dernier, d’un réseau international de trafic de drogue dans le préside occupé de Sebta, a conduit les enquêteurs espagnols à démêler l’écheveau complexe des mécanismes suivis jusque-là pour acheminer la drogue vers l’autre rive de la Méditerranée.

L’énigme a enfin été résolue grâce à la collaboration d’un ancien trafiquant, repenti, dans l’espoir de bénéficier des circonstances atténuantes lors de son procès en cours devant la justice espagnole. C’est dans cet ultime espoir qu’il a dévoilé le pot-aux-roses de toute l’affaire.

En fait, il a avoué à la justice espagnole les détails du fonctionnement du tunnel clandestin, d’une longueur de 50 mètres, reliant le préside de Sebta à la ville de Fnideq où il débouchait dans un entrepôt abandonné dans la zone industrielle du Tarajal, relaie le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 27 mai, citant des médias espagnols.

Pendant deux ans, ce canal clandestin a permis d’introduire au préside de Sebta des balles de drogue, dont environ cinq tonnes de haschisch, en contournant les services de contrôle douanier, a-t-il révélé.

«Le circuit était parfaitement organisé en complicité avec un agent de la garde civile espagnole, qui percevait des sommes allant de 70.000 à 100.000 euros pour les renseignements qu’il livrait au réseau de trafic de drogue, en plus des facilités accordées aux trafiquants, en permettant le passage de camions transportant la drogue, sans contrôle», a révélé à la justice l’ancien trafiquant repenti.

Ces précieuses informations, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, ont été examinées et analysées par les enquêteurs espagnols avant de débarquer sur les lieux, en coordination avec les autorités compétentes marocaines.

L’état des lieux de cette infrastructure clandestine a été dressé, révélant que la dernière opération relative à l’acheminement du haschisch via ce tunnel remonte au mois de décembre 2024.

Les conclusions de cette enquête ont démontré qu’il aurait fonctionné pendant deux ans.

Selon le quotidien, «le ressortissant espagnol, âgé de 40 ans, qui a des antécédents judiciaires et avait loué l’entrepôt en question dans la zone industrielle du Tarajal, avait signé le contrat en juin 2022, pour des activités de marbrerie».

Les mêmes sources indiquent que l’infrastructure criminelle souterraine aurait également servi à deux tentatives de trafic de drogue, en juin et décembre 2023, mais qui se sont soldées par un échec.

Aujourd’hui, ajoute Al Ahdath al Maghribia, «la justice espagnole attend les rapports des services compétents de la gendarmerie royale, qui avaient mené une enquête sur cette affaire, afin d’élucider toutes ses ramifications».

Par Mohamed Younsi
Le 26/05/2025 à 18h42