Les révélations de l’enquête sur le faux procureur qui a dénoncé un attentat fictif

Un faux procureur du roi vient d’être interpellé à Casablanca après avoir alerté la police sur un attentat terroriste fictif..

Revue de presseL’enquête sur le faux procureur du roi arrêté il y a quelques jours après avoir alerté la police sur un attentat terroriste fictif se poursuit. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 26/03/2023 à 21h24

On en sait un peu plus sur l’affaire du faux procureur du roi, qui vient d’être interpellé à Casablanca après avoir alerté la police sur un attentat terroriste fictif. L’enquête avec le prévenu se poursuit et indique que ce dernier a, en fait, prétendu qu’un véhicule piégé se trouvait dans le quartier d’Al Qods à Sidi Bernoussi.

C’est Assabah qui rapporte les premières révélations de l’enquête dans son édition du lundi 27 mars. Le journal rappelle d’abord que la «supercherie» du faux responsable du parquet a mis les services de la police dans un état d’alerte qui leur a fait vivre des heures difficiles. Et pour cause, l’usurpateur a prétendu détenir des informations réelles sur la présence d’un véhicule piégé qui allait bientôt exploser dans un quartier à forte densité à Casablanca.

Dès qu’ils en ont été informés, les services concernés se sont saisis de l’affaire, et se sont rendus sur les lieux afin de retrouver le véhicule en question. Mais leurs investigations n’ont rien donné. Les enquêteurs ont donc recontacté le «présumé responsable de la justice».

C’est lorsque ce dernier leur a affirmé qu’il se trouvait à Mohammedia pour une affaire personnelle, et qu’il fallait attendre son retour pour pouvoir aider les enquêteurs à retrouver le véhicule, que le canular a été démasqué. En parallèle, le véhicule dénoncé a été retrouvé, mais il s’est avéré que ce dernier appartient à un médecin que les enquêteurs ont tout de même pris soin d’auditionner avec l’un de ses proches.

Dans le cadre de cette même affaire, ajoute Assabah, l’enquête avec l’individu a fait remonter le nom de plusieurs autres personnes qui seraient complices de l’usurpateur dans d’autres délits et crimes. C’est le cas par exemple d’un officier de police à Casablanca qui aurait servi d’intermédiaire au faux procureur dans des dossiers judiciaires, ou encore le responsable d’un site d’informations qui s’est fait un nom dans la falsification des cartes de presse. Les noms d’autres personnes sont également cités dans le cadre de cette affaire.

Toujours d’après Assabah, le faux responsable du parquet a été arrêté en fin de semaine dernière alors qu’il était en compagnie d’un complice et d’une fille. Ils ont été présentés à la Justice qui a décidé de poursuivre l’usurpateur de pas moins de 11 chefs d’accusation, dont l’escroquerie, dénonciation d’un faux crime et usurpation de l’identité d’un responsable judiciaire. Les deux autres personnes seront poursuivies pour complicité et atteinte aux mœurs.

Par Fayza Senhaji
Le 26/03/2023 à 21h24