Les Marocains et les scandales sexuels

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Hassan Saada, 1er pugiliste à défendre les couleurs du Maroc lors des JO de Rio de Janeiro, inaugurés vendredi dernier au stade du Maracana, a été arrêté pour une agression sexuelle présumée sur deux femmes. Il n’est malheureusement pas le premier Marocain à être impliqué dans une affaire du genre.

Le 07/08/2016 à 09h24

Le boxeur marocain de 22 ans, Hassan Saada, a été arrêté vendredi pour agression sexuelle présumée sur deux femmes de ménage du village olympique.

Considéré comme l'un des meilleurs boxeurs marocains de sa catégorie, Hassan Saada a été le dernier qualifié aux JO de Rio 2016. Cette qualification a été dérochée en juin dernier lors d'un tournoi à Bakou (Azerbaïdjan).

En 2015, le jeune casablancais de 22 ans s'était adjugé une médaille de bronze aux derniers championnats d’Afrique qui ont eu lieu à Casablanca, avant de remporter, quelques mois après, la Médaille d’or du championnat du monde de boxe.

Alors qu'il devait débuter la compétition hier samedi, Saada est aujourd'hui impliqué dans une affaire d'agression sexuelle sur deux femmes de ménage du village olympique. Il est actuellement en détention provisoire de quinze jours.

Cette arrestation fait écho à plusieurs affaires d'agressions sexuelles impliquant des Marocains. Dernière en date, une équipe de jeunes footballeurs marocains qui a été exclue, le 18 juillet, d’un tournoi prestigieux en Suède réservé aux 11-19 ans après des accusations de harcèlement sexuel.

En effet, plusieurs joueurs de cette équipe, ainsi que leur accompagnateur âgé de 36 ans, ont été accusés de harcèlement sexuel à l’encontre de trois jeunes filles faisant partie de l’organisation.

Aux dernières nouvelles, l’entraîneur de l’équipe marocaine exclue de la Gothia Cup, a été condamné, pas plus tard que jeudi 4 août par le tribunal de première instance de Gutenberg à deux mois de prison ferme pour harcèlement sexuel et une amende de 1.316 euros, selon la presse locale.

Autre scandale sexuel et pas des moindres: à Cologne, en Allemagne, le jour du nouvel an 2016, la Saint-Sylvestre s’était transformée en nuit de cauchemar pour des centaines de femmes devenues des proies sexuelles pour des jeunes migrants.

Sur les 153 personnes suspectées d’avoir commis des agressions, notamment à caractère sexuel, seuls quatre Allemands figurent dans la liste. Cent trois sont de nationalité algérienne ou marocaine, selon les autorités locales.

Quelques mois plus tard, la justice allemande a condamné un Marocain de 33 ans à dix-neuf mois de prison pour plusieurs motifs, dont celui d’agressions sexuelles dans le cadre des mêmes faits.

Toutes ces affaires ont donc en commun des Marocains et… le sexe. Des débats sur les questions de la liberté sexuelle, d’éducation, de civisme, et de respect s’imposent. D'autres sur l’encadrement et la formation des sportifs, aussi.

Par Rania Laabid
Le 07/08/2016 à 09h24