Les magistrats se sont donnés rendez-vous ce samedi au siège de l’Institut supérieur de la magistrature, à Rabat. L’objectif de cette rencontre nationale n’a rien d’académique. Les juges, venus des différentes régions du Royaume, se retrouvent, en effet, pour étudier les formes de protestations à mener pour défendre leurs revendications, rapporte le quotidien Assabah dans sa livraison du week-end des 29 et 30 juin. Ils débattront du moyen de contestation le plus efficace pour arriver à leur but, précise le journal.
Le Club des magistrats du Maroc, qui a appelé à cette réunion, entend mobiliser l’ensemble des juges pour faire réussir ce mouvement revendicatif, relève Assabah. Pour cela, le Club, qui tient la session ordinaire de son conseil national le même jour, a lancé un appel aux autres associations pour rejoindre ce mouvement de contestation.
C’est ainsi que le président du Club a saisi l’Amicale hassanienne des magistrats, l’Association marocaine des magistrats, l’Alliance des magistrats du Maroc, l’Association de l’union des magistrates du Maroc et l’Association des femmes juges, écrit le quotidien.
Cependant, note le journal, il semble que cet appel n’a pas l’écho souhaité auprès des autres associations. En tout cas pas officiellement. Sauf pour le cas de l’Amicale hassanienne des magistrats qui, elle, a fait part de son intention de ne pas participer à cette réunion.
Dans un communiqué rendu public, l’Amicale a fait savoir que cette réunion, quand bien même elle a été décidée pour défendre les intérêts économique et sociaux des juges et renforcer l’indépendance de la justice, reste une réunion interne du club. De ce fait, de part la charte conclue entre les différentes associations, l’Amicale hassanienne ne se permettrait pas de s’immiscer dans les affaires internes du Club.
Ce à quoi la président du Club des magistrats du Maroc a répondu qu’il s’agit d’une réunion de communication et de concertation afin de débatte du moyen le plus approprié de préserver justement les acquis sociaux et financiers des magistrats ainsi que l’indépendance du pouvoir judiciaire. Et, souligne Assabah, citant le président du club des magistrats du Maroc, c’est pour cette raison qu’il a été lancé cet appel à la mobilisation générale de tous les juges.
Concrètement, entre autres revendications des magistrats, figure l’accélération de l’élaboration et de l’adoption, par le gouvernement, des textes organiques qui régissent les indemnités de permanence, de transport, de résidence, de la gestion, de missions de responsabilité et de mandat. Les magistrats exigent également que soient adoptés les textes relatifs à la rémunération pour les heures supplémentaires, notamment lorsque les audiences se poursuivent tard dans la nuit.