Les pouvoirs publics dans la région de Casablanca-Settat font face à des contraintes majeures dans la mobilisation du foncier indispensable à la concrétisation de leurs projets industriels et logistiques.
Qu’il s’agisse des programmes initiés par le Conseil de la région ou de la mise en œuvre du Schéma directeur d’aménagement urbain (SDAU), les défis restent nombreux, rapporte Assabah dans son édition du mardi 15 juillet.
En effet, des lobbies fonciers et des intermédiaires -communément appelés Samsaras– entravent considérablement l’avancée d’un projet structurant, susceptible de générer près de 77.000 emplois dans la métropole et les provinces avoisinantes.
Ces groupes d’intérêt ont complexifié la tâche en incitant de petits propriétaires à regrouper leurs parcelles, les transformant ainsi en vastes terrains négociables avec les pouvoirs publics.
L’Agence urbaine souligne par ailleurs que Casablanca nécessite près de 5.000 hectares supplémentaires pour adapter et développer son offre territoriale, industrielle et logistique.
Cet objectif vise notamment la création de zones d’activité économique de proximité, ainsi que la restructuration des zones industrielles existantes.
Dans cette optique, le Conseil de la région de Casablanca-Settat, en collaboration avec les ministères de l’Économie, de l’Industrie et de l’Intérieur, a lancé un ambitieux plan portant sur la création de quatre zones industrielles, couvrant une superficie totale de 391 hectares.
Ce projet s’accompagne d’un volet infrastructurel et ambitionne d’attirer des investissements productifs, à forte valeur ajoutée et créateurs d’emplois qualifiés.
Cependant, cette vaste assiette foncière a réveillé les appétits des intermédiaires, qui s’empressent d’intégrer ces terrains dans un marché de pré-négociations avant leur mise en vente officielle –une pratique déjà observée par le passé.
Les données relatives à l’expansion urbaine ont en effet fuité, bien avant leur officialisation, alimentant ainsi un climat de spéculation.
Les porteurs de projets redoutent dès lors la répétition des erreurs antérieures, lorsque le marché foncier casablancais avait sombré dans un chaos total, privant les communes et les partenaires publics et privés de toute maîtrise urbanistique, financière et opérationnelle.







