Les greffiers paralysent les tribunaux avec une énième grève

Tribunal de première instance de Marrakech

Tribunal de première instance de Marrakech . DR

Revue de presseLes relations entre les greffiers et autres fonctionnaires des services de greffe et le ministère de tutelle demeurent tendues, en raison du retard accusé dans le processus de mise en place d’un statut particulier pour cette catégorie socioprofessionnelle. Une énième grève paralyse donc le secteur de la justice. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 02/10/2024 à 20h21

Les greffiers et les autres fonctionnaires des services de greffe viennent d’observer une énième grève, de trois jours, pour faire entendre leur voix à propos notamment de leur statut fondamental, qui tarde à voir le jour, relaie Al Akhbar de ce jeudi 3 octobre 2024.

Ils protestent contre le retard accusé dans le processus de mise en place de ce statut particulier, qui «définira leurs missions et déterminera leurs indemnités pendant l’exercice de leurs fonctions au sein des tribunaux du Royaume», indique Al Akhbar de ce jeudi 3 octobre.

Il s’agit également de «revendications portant sur les 13e et 14e mois de salaire, de primes de fonctions et de frais de représentation, en plus de l’amélioration de leurs conditions du travail dans les différents tribunaux du Royaume».

D’après des interlocuteurs interrogés par le quotidien, leur représentation syndicale, «le syndicat démocratique de la justice» a fait savoir que «les greffiers et les autres fonctionnaires des services de greffe avaient repris leur travail, mettant un terme aux débrayages, dans la perspective de trouver des solutions appropriées à leurs revendications avec le gouvernement, surtout après l’accord conclu entre leurs représentants syndicaux et le ministère de la justice», mais en vain, ont-ils précisé.

Le statut fondamental «équitable et prometteur pour cette catégorie socioprofessionnelle, pourtant validé par le ministère de la Justice il y a trois ans, n’a pas été finalement mis en place», explique Al Akhbar.

Le quotidien écrit en conséquence que «la sourde oreille du gouvernement serait donc à l’origine de ce bras de fer entre les deux parties, qui provoque des grèves et la déperdition du temps judiciaire, occasionnant des désagréments pour les justiciables dont les affaires sont en cours devant les tribunaux du pays».

Par Mohamed Younsi
Le 02/10/2024 à 20h21