Un récent rapport de l'Agence du renseignement américaine (CIA) a consacré un chapitre, très detaillé, à Mohamed Mazouz, devenu l'émir du mouvement Sham al-islam en Syrie après la mort de son fondateur, Brahim Bencheqroun, rapporte Al Massae dans son édition de ce week-end. Le quotidien explique que le rapport en question fait office de mise en garde après l'échange de certains prisonniers de Guantanamo contre un soldat américain détenu par les Talibans. Al Massae ajoute que de grands responsables au Pentagone ont mis en garde contre toute négociation avec les Talibans. Ce qui a poussé la Maison Blanche à présenter des excuses au Congrès pour l'affaire de l'échange. Cette méfiance trouve ses origines dans la recrudescence de la violence dans laquelle sont impliqués les groupes jihadistes en Syrie mais aussi la menace que constituent les groupes armés aux frontières sud du Maroc et le danger que représentent leurs activités liées essentiellement au trafic humain et d'armes.
Sur la liste des jihadistes évoqués dans le rapport de la CIA, on trouve les noms de Karim Mejjati, Abdellah Tabark, chauffeur de Oussama Ben Laden et son confident, Nasser Abdellatif, ministre de la Défense de Ben Laden et Mohamed Slimani qui, après avoir quitté Guantanamo, a gouverné la banlieue d'Alep.
Jihadisme au féminin
Si le rapport des Américains se penche sur les jihadistes hommes, un rapport du Centre français de recherche sur le renseignement s'intéresse au jihadisme au féminin. Selon Al-Ittihad Al-Ichtiraki, qui fait une lecture dans ce rapport, les femmes jihadistes ne différent pas des hommes. Leurs difficultés personnelles les précipitent généralement dans les filets des recruteurs en quête de candidates pour réaliser des opérations kamikazes. Les femmes, toujours liées, dans certaines cultures, à l'image de la mère et de la bonne femme, cherchent, elles aussi, le statut de martyr quand elles épousent des causes.



