Les e-cigarettes feront-elles un tabac au Maroc ?

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Revue de presseLes boutiques de vente de cigarettes électroniques fleurissent au Maroc. De quoi remettre sur le tapis la question de leur nocivité.

Le 01/08/2013 à 01h08, mis à jour le 01/08/2013 à 10h43

On appelle ça «vapoter», en raison de la vapeur qui s'en échappe et crée une illusion de fumée, et c'est la nouvelle tendance. Les cigarettes électroniques rencontrent un succès croissant au Maroc. En quelques mois seulement, quatre enseignes de cigarettes électroniques se sont lancées sur le marché marocain.

"Elles ont toutes la même ambition : se positionner sur un marché vierge et être leader", explique le quotidien Les Eco dans son édition de ce jeudi 1e août. "Avec 6 points de vente inaugurés dans différentes villes en moins de trois semaines, nos ambitions sont très claires" : tels sont les propos de la chargée de projet d'une enseigne de e-cigarettes rapportés par le quotidien. Et d'ajouter : "une seconde enseigne 100% marocaine compte lancer une franchise dans la vente de ces e-cigarettes".

Il est certain que le marché de la cigarette électronique a toutes les chances de prendre de l'ampleur et la concurrence s'annonce rude, mais un doute persiste sur sa nocivité, d'après Les Eco. "Plusieurs recherches menées par de grands laboratoires dans différents pays ont prouvé que l'on ne risquait rien en vapotant", souligne la même chargée de projet dans les colonnes du quotidien. Les Eco, en citant des études menées en France, souligne que "même si elles ne contiennent pas de tabac ni de goudron, les e-cigarettes comportent tout de même des solvants variés comme le propylène de glycol et parfois de la nicotine. C'est d'ailleurs la concentration de cette dernière qui détermine les normes auxquelles les e-cigarettes doivent répondre". Les Eco met aussi l'accent sur le flou juridique. Il recommande au ministère de la Santé et aux associations de protection des consommateurs de se pencher sur la question.

Quant à l'avis de l'OMS sur les e-cigarettes, le quotidien affirme que l'organisation a déclaré, dans un communiqué, que l'innocuité de la e-cigarette n'est toujours pas démontrée scientifiquement, et que les risques sur la santé des utilisateurs ne sont pas encore déterminés. L'OMS conseille donc, selon le quotidien, d'éviter l'utilisation de ces cigarettes jusqu'à ce qu'il soit prouvé, par un organe compétent de régulation, qu'elles sont réellement inoffensives.

Par Ikram El Ghinaoui
Le 01/08/2013 à 01h08, mis à jour le 01/08/2013 à 10h43