L’Oued Nfifikh, qui traverse Bni Yakhlef, Rommani, Sidi Bettach et Benslimane, s’est vu insuffler une nouvelle vie. Pendant des années, ce fleuve, qui se déverse sur la plage des Sablettes à Mohammedia, a lutté contre les assauts répétés de la sécheresse et de la pollution, menaçant de réduire à néant son existence même. Pourtant, la nature a choisi de lui offrir une seconde chance grâce aux dernières pluies.
«D’importantes précipitations ont touché le Royaume la semaine passée, ce qui a largement contribué au remplissage des barrages et à la revitalisation de lacs et rivières. L’Oued Nfifikh, qui traverse la province de Benslimane, fait partie des cours d’eau ayant bénéficié de ces pluies salvatrices», explique, dans une déclaration à Le360, Mohamed Sehimi, acteur associatif.
«Ce cours d’eau, vital pour les communautés agricoles locales et havre de biodiversité, a longtemps été victime d’une double peine: la sécheresse et une pollution insidieuse. Hier encore théâtre de désolation, où la faune périssait et d’où s’échappaient des effluves toxiques, il a été enfin redynamisé», poursuit notre interlocuteur.
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Selon Mohamed Sehimi, l’Oued Nfifikh joue un rôle crucial dans le développement des zones qu’il traverse. «Sa détérioration avait conduit à une diminution de l’eau disponible, affectant ainsi l’agriculture et causant la mort de poissons et l’émission d’odeurs désagréables. Les précipitations récentes ont partiellement inversé cette situation, mais il reste nécessaire de protéger l’oued contre la pollution et de sensibiliser à son importance», conclut-il.