La Fédération nationale des boulangeries et pâtisseries (FNBP), présidée par Lhoucine Zaz, passe à l’offensive en décrétant une grève de 48h à l’échelle nationale. Cité par Al Massae, Zaz déclare que "c’est une décision qui a été prise pour préserver la dignité de la profession, plusieurs boulangeries courent vers la faillite car tous les prix ont augmenté, alors que celui du pain est resté le même pendant plus de 10 ans". Le quotidien ajoute que lors de la denière réunion de la FNBP, la hausse de prix décidée sera entre 10 et 30 centimes, car les patrons des boulangeries déclarent que le coût de production se situe entre 1,42 DH et 1,67 DH. Le prix de vente public du pain étant de 1,20 DH. Roulés dans la farine ?
"Cette grève nationale, qui concerne environ 13.000 boulangeries, est une réaction aux multiples tergiversations du gouvernement Benkirane qui tarde à répondre aux revendications de la profession", nous apprend de son côté Libération. Et de souligner que "les patrons des boulangeries estiment avoir été roulés dans la farine par le gouvernement alors que le secteur vit une crise profonde. Ils pensent notamment que l’Exécutif ne respecte pas le contrat-programme conclu entre les professionnels et le gouvernement Abbas El Fassi".
L’Economiste précise sur ses colonnes que dans le cas où les boulangers augmenteraient de facto le prix du pain, "le gouvernement restera intraitable et menace "d’appliquer la loi" contre ceux qui réviseraient à la hausse un produit subventionné par l’Etat". Il est à rappeler que la semaine dernière, les boulangers avaient fait part de leur mécontentement auprès du ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, en marge de la rencontre annuelle sur le Plan Maroc Vert. Les boulangers passeront-ils, cette fois-ci, à l'acte en observant une grève nationale de 48 heures ?




