Les amendes de la CNSS poussent les propriétaires de cafés et restaurants à une nouvelle grève

Pour prévenir tout risque de propagation du coronavirus, cafés et restaurants ont dû baisser le rideau, ici à Agadir.

Terrasse d'un café à Agadir (Souss-Massa).. DR

Revue de presseDevant ce qu’ils qualifient de «lourdes pénalités», soit les arriérés des cotisations CNSS dont ils doivent s’acquitter et qui menacent jusqu’à la survie de leur activité, les propriétaires de cafés et restaurants annoncent une grève préventive et un sit-in de protestation le 12 novembre prochain. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 28/10/2024 à 20h15

Les propriétaires de cafés et restaurants veulent dénoncer ce qu’ils qualifient d’«acharnement» contre leur activité.

«Réunis au sein d’une Fédération nationale, ils annoncent une grève préventive et un sit-in de protestation le 12 novembre prochain devant le siège de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS)», indique Al Akhbar de ce mardi 29 octobre, précisant qu’ils entendent ainsi «protester contre les amendes et autres pénalités de retard au titre de leurs arriérés de cotisations à la même CNSS».

Ces propriétaires de cafés et de restaurants veulent dénoncer «le manque de réactivité, tant de la CNSS que du ministère de l’Economie et des finances, s’agissant de leurs doléances», explique le quotidien, qui ajoute que celles-ci «se résument en une suppression pure et simple des amendes et pénalités adoptées à leur encontre».

Cette «surcharge» a causé, à les en croire, «la fermeture de nombre de cafés et de restaurants à travers le pays», assurent-ils, ajoutant que «l’administration a créé une véritable panique au sein de la profession, en procédant à des saisies sur les comptes bancaires, et les avoirs en tous genres, de certaines propriétaires, ainsi qu’en édictant des mesures de recouvrement obligatoire».

Ce que demandent les professionnels de cette activité, particulièrement sinistrée par la crise, consiste en «un échelonnement des arriérés et un arrêt des mesures de saisie pour éviter une cessation d’activité qui menace bien des opérateurs».

Selon eux, «à cause de l’inflation et du peu d’affluence de clients, eux-mêmes frappés par la crise, le nombre de fermetures des cafés et des restaurants dans la région de Casablanca seule a atteint 8.964 unités, entraînant la perte de plus de 53.784 emplois au cours de l’année 2023», relaie le quotidien.

La hausse des prix de certains produits alimentaires n’arrange rien à cette situation, explique Al Akhbar, «tout comme l’émergence de la concurrence de l’informel, ces cafés et restaurants ambulants, qui pénalisent une activité déjà mal en point».

Par Walid Ayadi
Le 28/10/2024 à 20h15