Comme dans de nombreuses autres régions du Maroc, les agriculteurs de Benslimane souffrent de la rareté des ressources hydriques et de la hausse du coût de labour en raison de la flambée des prix du carburants ces deux dernières années. Dans ces conditions, le semis direct offre une alternative innovante pour optimiser l’utilisation des ressources disponibles et préserver la rentabilité de leurs exploitations.
En effet, cette méthode consiste à semer directement dans les résidus de la culture précédente, sans préparation du sol au préalable. Cette solution réduit l’évaporation de l’eau du sol, ce qui permet de conserver l’humidité nécessaire aux cultures, même en période de stress hydrique.
En adoptant le semis direct, les agriculteurs de Benslimane assurent constater une diminution significative des coûts liés à la préparation des champs, tout en préservant la qualité du sol.
«Avec le prix du gasoil qui ne cesse d’augmenter et la succession des années de sécheresse, nous n’avons pas d’autre choix que d’opter pour le semis direct. J’ai suivi une formation en Chine pour comprendre comment cela fonctionne et je n’hésite pas à partager mon expérience avec les autres agriculteurs de la région», a indiqué Mohamed Lakhroussi, interrogé par Le360.
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Ce partage d’expérience entre les agriculteurs de la région a ouvert la voie à l’exploration de solutions novatrices, devenant ainsi un catalyseur essentiel pour assurer la pérennité de leurs activités malgré la conjoncture difficile.
«Je n’avais jamais utilisé jusque-là le semis direct, mais je compte y recourir pour cette nouvelle saison agricole. J’ai pu observer les résultats positifs chez mes voisins et ça m’a beaucoup encouragé. Labourer un hectare coûtait entre 200 et 250 dirhams. Aujourd’hui, avec la cherté du gasoil, il faut compter entre 350 et 400 dirhams», a souligné pour sa part Adil Naciri, un autre agriculteur de la région.