Le salafiste Abou Naim diffuse une nouvelle fatwa takfiriste

Le salafiste Abou Naim. . DR

Revue de presseKiosque360. Qui arrêtera le salafiste qui traite les femmes et les hommes de la gauche marocaine d'impies ?

Le 01/01/2014 à 01h39

L’affaire de la fatwa takfiriste du salafiste cheikh Abou Naim à l’encontre de Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP, et d'autres personnalités du parti, prend des proportions de plus en plus inquiétantes. Les condamnations des acteurs de la société civile s'enchaînent. A lire Al Ahdath Al Maghribiya daté du 1er janvier 2014, le salafiste a diffusé une deuxième vidéo sur Youtube dans laquelle il a excommunié les femmes et les hommes de la gauche marocaine. Autant dire que le salafiste ne recule devant rien et continue le jeu de la provocation. Al Akhbar rapporte de son côté que Abou Hafs, membre du bureau du Parti de Annahda wa Elfadila, soutient le salafiste Abou Naim. A en croire le journal, Abou Hafs estime que c’est Driss Lachgar qui doit être décrié, compte tenu de ses propos à l’encontre de l’islam lors des travaux du 7ème congrès de la femme Ittihadie.

Le silence du gouvernement

Qu'en pense le parti de la rose ? Certains membres ne semblent pas apprécier la sortie de Driss Lachgar dans la conjoncture actuelle autour de certains sujets jugés assez sensibles, rapporte Annass. Certains, au sein de l''USFP, lui ont reproché de ne pas avoir évoqué l'importance de l'institution de Imarat al-Mouminine dans le traitement de tels sujets, croit savoir le quotidien arabophone.

Pour rappel, Lachgar avait démenti les informations selon lesquelles il aurait appelé à "l’égalité entre les deux sexes en matière d’héritage" et à "l’incrimination de la polygamie". Le premier secrétaire de l'USFP a tenté de calmer les esprits en soulignant qu'il a appelé uniquement à l’ouverture d’un débat national sérieux autour de la question de l’héritage. Un démenti qui en réalité n'aen rien apaisé les esprits. Aujourd'hui, cette fatwa est un acte condamnable. L'USFP a raison de demander l'ouverture d'une enquête et d'interpeller le gouvernement pour prendre ses responsabilités. Pour l'heure, l'Exécutif dirigé par le PJD fait la sourde oreille. Une démarche qui est loin d'être rassurante et qui pourrait faire l'objet de moults interprétations.

Par Abir Al Maghribi
Le 01/01/2014 à 01h39