Le Sahara au coeur des élections du Conseil français du culte musulman

L'Islam est actuellement la deuxième religion de France

L'Islam est actuellement la deuxième religion de France . DR

L'élection ce dimanche du président du Conseil français du culte musulman crée une scission au sein de la communauté musulmane de France. Et pour cause, le candidat alégrien est un pro-polisario.

Le 21/06/2013 à 18h27, mis à jour le 22/06/2013 à 09h22

Le Marocain Mohammed Moussaoui risque fort bien de rester à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM) pour une année de plus. Plusieurs observateurs s’attendent à ce que l’élection du nouveau président, prévue ce dimanche, soit reportée. Les membres marocains du CFCM rejettent le candidat algérien présenté par la Grande mosquée de Paris. Et pour cause, Chems-Eddine Hafiz, 58 ans, n’est autre que l’avocat du front Polisario. Hafiz avait en effet déposé en février dernier un recours devant la Cour européenne de justice contre l’accord agricole entre Rabat et Bruxelles.

Un Conseil parallèle

En principe, c'est Dalil Boubakeur qui devrait prendre la place de Moussaoui. Or, le célèbre recteur de la mosquée de Paris a préféré se retirer de la course en proposant un nouveau candidat et non des moindres. Autre hic, les mosquées de Lyon et de Saint-Etienne, qui boudent ce conseil, ont annoncé à quelques jours des élections la création d’une sorte de CFCM parallèle. Les responsables de ces deux mosquées estiment que "la réforme du CFCM a marginalisé les mosquées indépendantes".

Par Sophia Akhmisse
Le 21/06/2013 à 18h27, mis à jour le 22/06/2013 à 09h22