Les capacités du Royaume en matière de lutte contre le terrorisme et les crimes organisés transfrontaliers se renforcent par une nouvelle loi permettant la création d’un «centre national de traitement des informations relatives aux passagers et aux vols aériens». Il s’agit du projet de décret N° 2.21.624 portant application de l’article 212 de la loi portant code de l’aviation civile, rapportent les quotidiens Assabah et Al Akhbar dans leur édition du week-end des 9 et 10 juillet.
Ce projet de décret a été présenté par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit, lors du dernier conseil du gouvernement présidé par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch. Dans le cadre de la mise en application de cette nouvelle législation, «les autorités marocaines ont entamé la mise en œuvre d’un projet relatif à la création d’un système de traitement préalable des données des passagers transitant par les aéroports marocains (API/PNR)», font savoir les deux publications.
Et de préciser qu’en vertu des nouvelles dispositions, «le transporteur aérien sera obligé d'envoyer aux autorités publiques les données API/PNR relatives aux vols commerciaux nationaux et internationaux et de soumettre tous les vols à ces procédures». Ces données seront ainsi soumises à un nouveau système de pointage, explique le quotidien Assabah, citant le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
Le nouveau centre national de traitement des informations relatives aux passagers et aux vols aériens, qui sera placé sous l’autorité du Directeur général de la sûreté nationale (DGSN), Abdellatif Hammouchi, aura principalement pour missions la mise en place et la gestion d’un nouveau système informatique.
Cet outil informatique, précisent les deux publications, sera adapté au «traitement, à l’analyse, à l’échange et à la préservation des informations que les transporteurs aériens et ceux qui exploitent les avions envoient aux autorités compétentes». De même, il fixe «les conditions techniques et les moyens d’assurer l’accès à ce système informatique et l’envoi de ces informations, tout en veillant à leur application». Autant dire que le Maroc, qui ne badine pas avec la sécurité, modernise et renforce ses moyens de lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.