Le Maroc produit annuellement quelque 250.000 tonnes de déchets, a déclaré, ce vendredi, la ministre déléguée à l'Environnement, Hakima El Haite, lors de la signature de la convention relative à un programme de recyclage la filière des batteries usagées. Le coût de l'opération s'élève à 70 millions de DH. Ce programme doit, en l'espace d'un an, atteindre sa vitesse de croisière. Il est prévu l'obligation de la ristourne de la batterie usagée à chaque achat d'une nouvelle batterie. A défaut, une consigne de 150 dirhams devrait être payée par le consommateur. "Ce n'est pas une contravention, c'est un acte citoyen de sensibilisation", selon la ministre. "Le pays compte 674.000 de batteries usagées, soit l'équivalent de 10.000 tonnes de déchets. Elles ont un impact négatif sur la santé et l'environnement en l'absence de filières spécialisées", a déclaré El Haite en présence du ministre des Affaires générales, Mohamed El Ouafa.
Trois sociétés sont spécialisées au Maroc dans la fabrication des batteries. Il s'agit d'Almabat, d'Afrique câblés et Techna, dont la production totale est d'environ 1,5 million unités. Lesdites sociétes utiliseront leurs réseaux à travers le Maroc pour la récupération de 60% des batteries usgées. "Cette filière vise à mettre un réseau de collecteurs en y intégrant des personnes du secteur de l'informel. Il s'agira aussi d'éviter des émanations de produits chimiques à l'encontre de la nature", selon le groupement des fabricants de batteries au Maroc. "L'opération consiste en la collecte des batteries usées ainsi qu'en la récupération du plomb (matière chère à l'étranger) et du cuivre s'y trouvant avec la destruction de l'acide très néfaste pour l'environnement". "Le plomb compte pour 60% dans la fabrication des batteries", souligne-t-on.