Le Maroc a enregistré la plus forte hausse des cas de cancer en Afrique et au Moyen Orient (MENA) entre 2000 et 2016. Ce constat est dressé par un rapport élaboré par l’institut suédois de l’économie de la santé.
Cette hausse s’explique entre autres par la stratégie de diagnostic amélioré, prônée par le Royaume, précise le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 8 février.
Publié début février en marge de la journée internationale contre le cancer, ce rapport dresse un bilan des soins contre cette maladie dans neuf pays de la région MENA: le Maroc, l’Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Koweït, le Liban, l’Arabie Saoudite, l’Afrique du Sud et les Émirats Arabes Unis.
Principale conclusion de l’enquête: l’augmentation de la part du cancer de 5% à 9% au Maroc. De quoi propulser la maladie sous nos cieux de la septième place en 2000 à la quatrième place en 2016.Comment expliquer alors cette signifiante augmentation ? Elle est due à «une capacité de dépistage et de diagnostic considérablement améliorée», répond le rapport de l’institut suédois. En effet, le plan national de prévention et de contrôle du cancer lancé en 2010 a permis de diagnostiquer davantage de cas en favorisant la détection précoce, précise le quotidien Al Ahdath Al Maghribia.
Pour autant, les pays de la région MENA, notamment le Maroc, demeurent confrontés au risque de multiplication des cas de cancer. Selon le rapport de l’institut suédois, les cas pourraient doubler entre 2020 et 2040 si des mesures immédiates ne sont pas prises pour faire face à la tendance à la hausse.
Chiffres à l’appui, le rapport révèle ainsi que les cas de cancer nouvellement diagnostiqués pourraient passer de 410 000 en 2020 à 720 000 d’ici 2040. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette hausse: la croissance démographique et les changements de mode de vie contribuent à la hausse de cas de cancer, met en garde l’institut suédois.