La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), qui adresse depuis des années des requêtes au gouvernement dans le but d’améliorer le quotidien des prisonniers, a finalement été entendue par Sâad-Eddine El Othmani qui devrait mettre en place plusieurs projets structurants allant dans ce sens, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce 1er mai. Le journal n’hésite d'ailleurs pas à préciser que, si les projets relatifs à la direction pénitentiaire restaient au point mort, c’est parce que l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, refusait constamment les demandes formulées par l’administration des prisons à cause, notamment, de conflits personnels l’opposant à certains dirigeants de la DGAPR.
Assabah souligne que le gouvernement prévoit d’allouer un budget de 400 millions de dirhams à l’administration pénitentiaire. De même, il est prévu d’augmenter l’espace vital dédié à chaque prisonnier et d’accroître les portions alimentaires des détenus. Pas moins de 36 établissements pénitentiaires seront donc construits à l’horizon 2020. Le développement de ces projets devrait être confié à de grandes sociétés privées spécialisées dans la construction des prisons.Le journal ajoute que le gouvernement de Sâad-Eddine El Othmani a décidé de bâtir, dans le courant de cette année, des prisons régionales dans les villes de Boujdour (une capacité de 236 prisonniers), Dakhla (800 détenus) et Toulal 4 (1.300 prisonniers), ainsi que des prisons centrales à Sidi Bennour (1.200 prisonniers) et à Tantan (402 détenus).
Sur un tout autre volet, le nombre des détenus bénéficiant d'activités culturelles, sportives et religieuses sera revu à la hausse. Ils seront ainsi pas moins de 50.000 détenus à participer à ces activités parallèles à l’horizon 2018, contre 13.000 prisonniers aujourd’hui.
Assabah révèle que le délégué général, Mohamed Saleh Tamek, a été obligé de vendre de vieilles prisons à des promoteurs immobiliers afin de financer la construction de nouveaux centres, puisque Abdelilah Benkirane refusait d'augmenter les budgets alloués à l’administration pénitentiaire.