Le FBI se mêle d'une affaire de famille impliquant un couple marocain divorcé qui se dispute la garde des enfants. C'est l'information relayée par Assabah dans sa Une à paraître ce 1er mai. L'ancien mari affirme que son ex-épouse fréquente les milieux gays et lesbiens et est donc inapte à éduquer leurs enfants. L'ex-épouse, quant à elle, déplore que son ex-conjoint ait emmené les enfants en Arabie saoudite pour, dit-elle, les élever dans l’extrémisme religieux. Si le FBI est intervenu dans cette affaire, c’est parce que le couple était établi auparavant aux Etats-Unis. En effet, l’agence américaine considère l’acte du père comme étant un kidnapping, alors que le procureur du roi près le tribunal de première instance de Casablanca estime, selon des documents en sa possession, que la mère serait un mauvais exemple pour ses enfants. Le père des enfants aurait mis à sa disposition des preuves de la fréquentation de la mère de la communauté gay et lesbienne. La loi marocaine reproche également à la mère le fait d’avoir laissé les enfants au Maroc chez leurs grand-parents et d'être rentrée aux Etats-Unis pour son travail.
Photos, vidéo...
Partant de ces faits, le procureur aurait demandé à ce qu’on retire le droit de garde à la mère, précisant qu’elle est un mauvais exemple. Pour preuve, il soumettra une série de photos et une vidéo qui, à son sens, montrent que la mère a failli à ses devoirs et qu'elle a des fréquentations suspectes et peu recommandables. Mais celle-ci se défend de ces accusations, arguant que les clichés incriminés ont été pris lors d’une soirée à laquelle elle avait été invitée aux Etats-Unis. Un argument qui n’a pas suffi à taire les soupçons du procureur qui a jugé que la mère ne remplissait aucunement les conditions pour avoir la garde de ses enfants, ni pour leur donner le bon exemple.
Le divorce, quand il est vécu dans la douleur et dans la déchirure, devient très compliqué, notamment en présence d'enfants, premières victimes des problèmes et du ressentiment des adultes. Le cas de ce couple est d'autant plus compliqué que plusieurs juridictions se croisent sans parvenir à trouver une solution. Rappelons seulement que les enfants résident actuellement en Arabie saoudite avec leur père, alors que le jugement final n'est pas encore rendu.




