Le dialogue social en stand by, les syndicats s’impatientent

Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Plusieurs syndicales viennent de mettre en garde contre la procrastination dont fait preuve le gouvernement, accusé de fair traîner les prochains rounds du dialogue social. Ces syndicats se disent même déçus d'avoir cru qu’El Othmani serait plus dialoguiste que Benkirane.

Le 01/03/2018 à 23h25

Le dialogue gouvernement-syndicats est actuellement au point mort, et aucune réunion ne pointe à l’horizon. Cette situation aurait créé une grande déception au sein des centrales syndicales, selon le quotidien Al Massae de ce vendredi 2 mars. En effet, elles disent avoir placé un grand espoir dans l’arrivée aux affaires du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani, croyant qu’il leur prêterait une oreille attentive et ouvrira un dialogue constructif et permanent avec elles. Espoir déçu, estiment-elles.

Cette fois-ci, ce sont surtout les syndicats sectoriels qui montent au créneau pour dénoncer la léthargie que connait le dialogue social. Ainsi, Said Khairallah, secrétaire général de la Fédération nationale du secteur agricole (FNSA), affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), a déclaré à El Massae qu’aucune réunion entre le gouvernement et les syndicats n’est en vue dans l’immédiat. Ce blocage peut avoir, estime-t-il, des conséquences très néfastes sur le climat social en général. En effet, et en l’absence de tout dialogue gouvernement-syndicats, ces derniers perdront leur capacité à organiser et encadrer les travailleurs, ce qui peut créer une situation explosive et incontrôlée, justifie-t-il.

Pour sa part, la Fédération nationale du transport routier (FNTR) a vu plusieurs de ses sections menacer le gouvernement de recourir à de nouveaux mouvements de protestation, faute d’un dialogue social qui pourrait aider à résoudre un certain nombre de problèmes qui s’accumulent au sein de ce secteur, et particulièrement la flambée continue des prix du carburant.

Selon Said Khairallah, et après l’avertissement lancé par les grandes centrales syndicales (UMT et CDT surtout) à travers les mouvements sociaux qui ont émaillé le mois écoulé, le gouvernement doit prendre au sérieux l’appel des syndicats au dialogue et désamorcer la crise pendant qu’il est temps.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/03/2018 à 23h25