Deux semaines après son arrestation et son placement dans la prison d’Al Arjat, le parlementaire Yassine Radi a été soumis, ce mercredi, en compagnie de ses deux coaccusés, un homme d’affaires et une étudiante, à la première audience de l’enquête approfondie menée par le juge d’instruction. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 8 juin, que le député est poursuivi pour de graves accusations, suite à une soirée mouvementée dans sa villa du Souissi, à Rabat. Soirée qui a failli se terminer par le meurtre d’une fille qui a été grièvement blessée. Plus de 10 chefs d’inculpation ont été retenus contre les trois prévenus dont, notamment, tentative d’homicide volontaire, non-assistance à personne en danger, non dénonciation d’un crime, aménagement d’un lieu de débauche et outrage à la justice.
Les faits remontent au 15 mai dernier, quand le père de la fille agressée a déposé une plainte auprès des services de police d’Agdal Souissi, demandant l’ouverture d’une enquête sur l’agression dont sa fille avait été victime dans une villa située dans le quartier Souissi. Les investigations effectuées par les enquêteurs ont révélé, par la suite, que cette villa appartenait à Yassine Radi, qui n’est autre que le député de l’UC dans la circonscription de Sidi Slimane.
Le quotidien Al Akhbar souligne que la victime, hospitalisée, se trouve dans un état grave et souffre de plusieurs fractures après avoir, dit-elle, été maltraitée et jetée du haut d’un balcon. Entendue par les enquêteurs la victime a déclaré que son amie lui avait demandé de l’accompagner pour rendre visite à sa tante, qui habite une villa du quartier Riad.
Sauf, dit-elle, qu’elle s’est retrouvée avec deux hommes, en l’occurrence Yassine Radi et son ami, l’homme d’affaires. Toujours selon les propos de la victime, ce dernier l’aurait harcelée sexuellement avant de la pousser depuis un balcon situé au premier étage de la villa. Très grièvement blessée, la fille a été conduite par son amie à l’hôpital Cheikh Zaid.