La hausse du prix des carburants à la pompe a eu un impact significatif sur le budget des automobilistes. Devant cette situation, certains Casablancais cherchent à s'adapter avec des solutions alternatives: trottinette, scooter électrique, ou encore emprunter des transports en commun, dont le tramway.
D’autres, quant à eux, ont opté pour le covoiturage, bien que cette idée en soit encore à ses débuts à Casablanca, comme partout au Maroc. Un nouveau moyen de déplacement donc, qui, même s'il est encore peu pratiqué, permet aux covoitureurs d'effectuer des trajets à plusieurs dans un seul véhicule, essentiellement pour aller travailler entre collègues. Le tout, moyennant une contribution ou tout simplement en rendant ce service en retour.
«Cette hausse [du prix du carburant] est catastrophique. Nous essayons au maximum de ne pas utiliser la voiture. Si c’était ma voiture personnelle que je ramenais au travail, j’aurais opté pour le covoiturage, parce qu’il est difficile de supporter les charges du carburant», explique, interrogé par Le360, un automobiliste, l'air visiblement inquiet.
«Nous ne comprenons plus rien à la situation actuelle. Aujourd’hui, je propose à certaines personnes de nous partager les charges inhérentes au carburant, surtout quand celles-ci habitent ou travaillent à côté», déplore cet autre conducteur, désemparé et impuissant devant ces hausses répétées du prix du carburant.
Mais d’autres usagers de la route préfèrent, eux, opter pour la trottinette ou la moto électrique, de nouveaux moyens de locomotion, qui leur évitent non seulement de conséquentes dépenses de carburant, mais aussi les embouteillages qui bouchent régulièrement les artères de Casablanca.
«Nous n’en pouvons plus. Le prix de ma consommation d’essence a doublé, et c’est très difficile. D’ailleurs, je pense à me procurer un scooter électrique, parce que c'est plus pratique, et surtout plus économique sur le long terme», confie un Casablancais.
Lire aussi : Casablanca: en colère face à la hausse du prix des carburants, les automobilistes pensent à des alternatives
Pour d’autres habitants de Casablanca, avoir recours aux moyens de transport public, dont le tramway, est l'unique solution qui s'offre à eux.
«Je pense à vendre ma voiture parce que le budget consacré au carburant est trop important. Je ne pense pas faire du covoiturage parce que je ne peux pas dépendre d’autres personnes pour faire mon trajet quotidien, donc je prendrai le tramway», indique un jeune Casablancais.
Il paraît donc évident que ces moyens de transport alternatifs offrent plusieurs avantages, dont le fait non négligeable de baisser les dépenses liées au carburant, mais aussi d'échapper aux bouchons et de respecter un peu plus l’environnement. Le marché de la mobilité urbaine, qui en est à ses débuts, semble être amené à prospérer.
Par ailleurs, nombreux sont les Casablancais qui appellent les autorités à renforcer les moyens de transport mis à leur disposition, tout particulièrement dans ce contexte de crise, caractérisé par la hausse du coût de la vie.
Rappelons à cet égard que depuis le 29 juin 2022, le prix du diesel a augmenté de 60 centimes et a atteint 16,57 dirhams dans les stations Afriquia, Shell et Total et 16,56 dirhams chez Petrom et Winxo. Depuis le 15 juin 2022, le prix de l’essence à Casablanca est de 17,76 dirhams chez Afriquia et Petrom, contre 17,75 dirhams chez Winxo, 17,77 dirhams dans les stations Shell et de 17,78 dirhams chez Total.