L’ancien président du Raja, Mohamed Aouzal, devrait passer sa première nuit à Oukacha. Il a été déféré, mardi, devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Casablanca qui l’a soumis, à son tour, au juge d’instruction de la même cour pour enquête pour des faits d’abus de confiance et de chèques sans provisions, a appris Le360 de sources judiciaires. Un mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de son fils, Khalid Aouzal.
Depuis quelques années, la famille Aouzal cumule les ennuis judiciaires, liés aux déboires de leur entreprise, l’Africaine de conseil et courtage en assurance (ACECA), placée en liquidation judiciaire en mai 2023. Quelques mois auparavant, elle s’était vue retirer l’agrément sur une décision de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS).
La présentation de titres sans provision figuraient d’ailleurs parmi les griefs formulés par le gendarme du marché des assurances, d’où la procédure pénale lancée à l’encontre des deux principaux dirigeants de la société. Mohamed Aouzal, PDG du groupe ACECA, était notamment visé par des actions en paiement, dont celle émanant d’une grande banque de la place, reconnaissant à elle seule une créance de 35 millions de dirhams. Placé en procédure de sauvegarde depuis novembre 2021, le montant déclaré des créances cumulées par le spécialiste du courtage en assurance a atteint plus de 236 millions de dirhams.
En dehors de ses déboires avec la compagnie ACECA, Mohamed Aouzal est une figure emblématique du sport national. En 1989, il a été élu président du club du Raja avec lequel il va remporter la même année la Coupe des clubs champions africains. Il a également été président du Groupement national de football (GNF) de 1998 à 2010, vice-président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) entre 1998 et 2009, et président de la Fédération royale marocaine d’athlétisme (FRMA) de 2000 à 2006.