Deux ans après une condamnation pour viols et violences aggravées dont le chanteur marocain Saad Lamjarred a fait appel, sa victime présumée est soupçonnée d’avoir tenté de lui extorquer 3 millions d’euros pour qu’elle retire ses accusations, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
La femme de 29 ans est convoquée devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir «demandé à Saad Lamjarred, par l’intermédiaire de son manager, de verser la somme de 3 millions d’euros, pour retirer ses accusations de viol ou ne pas se présenter à l’audience devant la cour d’assises», a précisé cette source. Saad Lamjarred a pu faire échouer cette tentative de chantage en dénonçant les faits à la police.
Quatre complices présumés sont également convoqués dans cette affaire, notamment la mère de la jeune femme, une avocate ou encore une influenceuse, notamment pour «tentative d’extorsion» et «association de malfaiteurs».
Lamjarred devait être rejugé en juin dernier à Créteil, près de Paris, mais l’audience avait été renvoyée, sans précision de date. Contactés par l’AFP, les avocats de la jeune femme n’ont pas donné suite.
«Ces nouveaux éléments fragilisent la crédibilité de la partie civile et par conséquent l’accusation devant la cour d’assises de Créteil», ont déclaré à l’AFP les avocats de Saad Lamjarred, Zoé Royaux et Laurent Simeray. Le chanteur avait été condamné en première instance à six ans de prison par la cour d’assises de Paris en 2023, reconnu coupable d’avoir violé et frappé en 2016, dans une chambre d’hôtel, une jeune femme rencontrée dans une boîte de nuit parisienne.
L’accusé avait clamé son innocence, et contesté avoir eu une relation sexuelle avec la jeune femme âgée de 20 ans au moment des faits. Il doit aussi être jugé par la cour d’assises du Var à Draguignan (sud-est) à partir du 1er décembre pour des faits quasi identiques survenus dans la station huppée de Saint-Tropez en 2018.








