La fin justifie les moyens. Certaines agences de voyages ont fait de cette expression leur devise en vue d’induire des candidats à la Omra en erreur, après que leur voyage a été annulé en raison de la crise du coronavirus. Pour ce faire, ces agences tentent d’interpréter la loi votée dernièrement au Parlement en leur faveur.
Ainsi, selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition du week-end des 30 et 31 mai, certaines agences de voyages ont proposé à leurs clients de leur retirer une partie de la somme d’argent versée au départ pour la réservation, en évoquant la loi. Les propositions de ponction ont atteint 40% du montant versé, indiquent les sources du quotidien.
Alors que la loi 30-20, édictant des dispositions particulières pour les contrats de voyage, les séjours touristiques et les contrats de transport aérien des passagers, stipule «le remboursement des montants dus à leurs clients par le biais d’une reconnaissance de dette (des avoirs) sous forme de proposition de prestation de service identique ou similaire, sans augmenter les prix». Ces dispositions, rappelle le quotidien, ne sont applicables que pendant une durée déterminée, selon des conditions précises, et concernent les contrats de voyage, les séjours touristiques et les contrats de transport aérien programmés durant la période du 1er mars 2020 au 30 septembre 2020 et qui ont été annulés en raison du Covid-19.
Dans une déclaration au quotidien, un voyagiste a fait savoir que les agences en question n’ont pas le droit de contourner la loi 30-20 pour soutirer de l’argent aux clients, soulignant que le texte de cette loi est clair dans ce sens. D’ailleurs, ajoute la même source, certains voyagistes affichent des prix très bas au début de l’opération d’inscription pour attirer les clients, mais en fin de compte, ils prétextent des problèmes survenus à la dernière minute sur les lieux en Arabie Saoudite pour les mettre devant le fait accompli. Autant dire que le secteur demeure souillé par des pratiques malsaines.