On en sait plus sur le dernier coup de filet opéré par les hommes du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) à Essaouira et Sidi Allal El Bahri. Le patron du «FBI» marocain, Abdelhak El Khayam, a détaillé aux médias les derniers développements de l’enquête, lors d’un point de presse tenu au siège du Bureau, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mardi 15 septembre. El Khayam a insisté sur la nouvelle stratégie adoptée par Daech: commettre des attentats au Maroc avant de rejoindre immédiatement les camps d’entraînement de la nébuleuse terroriste en Irak et en Syrie.
Tel était, en tout cas, le dessein des cinq présumés terroristes arrêtés lors du démantèlement de cette cellule. Le patron du BCIJ a ajouté que cette stratégie ressemblait à celle prônée par Al Qaida qui pousse ses recrues à déstabiliser leurs pays d’origine avant de rejoindre l’Afghanistan, rapporte le journal arabophone. Par ailleurs, les enquêteurs s’interrogent sur cette nouvelle affaire de terrorisme apparemment liée à l’Algérie, d’où proviennent les armes réquisitionnées.
La cellule incriminée s’est donné pour nom celui de «Jound Al Khilalfa», soit le même nom que celui adopté par ceux qui avaient assassiné l’otage français Hervé Gourdel. Malgré le fait que les cinq individus arrêtés n’ont jamais voyagé à l’extérieur du Maroc, Abdelhak El Khayam assure qu’ils «avaient bel et bien l’intention de le faire, comme souhaitait le faire aussi Adil El Atmani, le poseur de bombe du café Argana». Et d’ajouter que, contrairement aux quatorze précédentes cellules terroristes démantelées au Maroc, «Jound Al Khilafa» est la seule à avoir eu comme objectif d’envoyer des hommes en Syrie et en Iraq pour y combattre au côté de Daech.