Fin du calvaire de Younès Chekkouri, ancien détenu marocain à Guantanamo où il a passé 14 ans avant d’être livré aux autorités marocaines qui avaient, à leur tour, décidé de le poursuivre pour terrorisme.
Selon Al Akhbar, dans son édition de ce vendredi 16 février, la chambre criminelle près la Cour d’appel (deuxième degré) a décidé, mercredi, l’abandon des charges retenues contre lui et qui avaient un lien avec le terrorisme.
Un verdict, écrit Al Akhbar, qui a été accueilli avec une grande joie par la famille et les proches de Younès Chekkouri et qui va sûrement être salué par plusieurs ONG, nationales et internationales, qui n’avaient cessé d’appeler à sa libération.
Dans un premier temps, en mai 2017, Younès Chekkouri avait été condamné à cinq ans de prison ferme pour «constitution d’une bande criminelle qui vise à attenter à la sécurité de l’Etat». Sauf que, en janvier dernier, les juges ont décidé de le poursuivre en état de liberté provisoire.
Al Akhbar rappelle que les autorités américaines avaient remis à ses homologues marocaines des documents attestant que Younès Chekkouri n’était pas impliqué dans un projet terroriste et surtout qu’il ne faisait pas partie du Groupe islamique combattant marocain (GICM). Ce même mouvement qui a été montré du doigt par le Maroc après les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca et dont l’un des chefs, Mohamed Guerbouzi, condamné par contumace à 20 ans de prison, se trouve toujours à Londres.
Younès Chekkouri a été arrêté en Afghanistan en décembre 2001, soit quelque temps après les frappes américaines contre les fiefs d’Al Qaida dans ce pays.
Ce n’est qu’à la mi-septembre 2016 qu’il a été remis aux autorités marocaines après près de 14 ans passés à Guantanamo.
Younès Chekkouri, natif de Safi, est âgé de 50 ans.