Cette mosquée, de style maroco-andalou, qui constitue pour les musulmans de la région, un écrin idoine pour exprimer leur foi et pratiquer leurs prières en toute quiétude, a rouvert ses portes en accueillant, lundi 1er juin, les fidèles pour la prière du Dhohr vers 13h30 (heure locale).
Pour une reprise progressive de ses activités, la mosquée de Saint-Étienne a mis en place, sous l’impulsion de son recteur Larbi Marchiche, «un dispositif inédit pour une situation inédite».
«Nous nous préparons depuis plus d’une semaine, pour appliquer rigoureusement les mesures sanitaires prescrites», indique Afif Youssef, directeur des affaires culturelles de la mosquée, dans une déclaration transmise mardi à la MAP.
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Toutefois, cette reprise progressive de la prière ne concerne pas l’office du vendredi qui reste suspendu jusqu’à nouvel ordre, conformément aux recommandations du Conseil français du culte musulman (CFCM), principal interlocuteur des pouvoirs publics en France pour le culte musulman.
Ainsi, un grand dispositif motivé par le principe de précaution a été mis en place: prise de température des fidèles à l’entrée de la mosquée, obligation de port du masque, distanciation d’un mètre entre les fidèles, couloir de circulation délimité, sacs plastiques individuels pour les chaussures, gel hydroalcoolique mis à disposition pour se désinfecter les mains, parking fermé…
Par ailleurs, trois cents tapis synthétiques nettoyés et désinfectés après chaque prière sont mis à la disposition des fidèles qui sont invités à faire leurs ablutions à domicile avant de venir à la mosquée,
Autant de mesures qui ont permis la réussite de la reprise progressive des activités cultuelles de la Grande Mosquée de Saint-Étienne, faisant de ce haut lieu spirituel un exemple à suivre.
Belle expression de l’artisanat marocain dans toute sa splendeur avec son ouvrage intérieur en bois de cèdre, gebs, zellige, pierres sculptées et travail du cuivre, la Grande Mosquée Mohammed VI est l’un des monuments culturel et architectural les plus visités de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle se positionne aussi comme un édifice incontournable lors des Journées européennes du patrimoine.
Sur le plan purement spirituel et religieux, elle est, comme celle d’Évry, la digne représentante d’un islam à la marocaine, un islam de modération, de tolérance et d’ouverture.