Après le démantèlement du réseau de trafic international de «Cocaïne d'El Jadida», la DGST et son aile judiciaire, le BCIJ, continuent de traquer des complices connus dans le domaine des affaires. Auparavant, la police avait procédé à plusieurs arrestations, notamment à celles d'un colonel de la marine, de gendarmes et de barons de la drogue. Le BCIJ a récemment interpellé, à Tétouan, un trafiquant notoire déguisé en homme d’affaires et suspecté d’être impliqué dans ce réseau de trafic international de drogue. Il s’agit de A. H., qui a fui l’Espagne après avoir été jugé par contumace à 11 ans de prison par un tribunal de Madrid, dans un dossier similaire de trafic de stupéfiants.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 6 février, que le mis en cause est le frère d’un milliardaire connu dans le sud de l’Espagne. Il est, lui aussi, impliqué dans ce commerce illicite puisque son nom et celui de sa femme ont été évoqués dans un réseau de trafic de drogue. Cet individu, qui a été condamné à des peines de prison en Espagne, possède plusieurs biens immobiliers à Tanger et Tétouan, parmi lesquels on recense une résidence de 5 étages et un café situé dans le quartier Touibla, à Tétouan.
Selon les informations recueillies par le journal Assabah, l’arrestation de A. H. a été opérée après enquête du BCIJ avec des suspects de diverses nationalités dans l’affaire de la «Cocaïne d’El Jadida». Plus d’une tonne de cette drogue fortement dosée, d’une valeur de 2 milliards de dirhams, a été découverte camouflée dans une cargaison de choux-fleurs transportée dans un camion de marque Mitsubishi. Les investigations du BCIJ ont permis de découvrir l’implication, à Tanger et Tétouan, de plusieurs barons de la drogue qui avaient des connexions avec le réseau de trafic international démantelé. Un avis de recherche a été lancé contre ces individus parmi lesquels se trouve un gros poisson originaire de Tanger et surnommé «Fikri Rifi», alias «Le prince des trafiquants». Cet individu, ainsi que son bras droit A.K et son frère Y.K, se sont enfuis à Barcelone juste après le démantèlement du réseau de trafic de «Cocaïne d’El Jadida».
Les services de la police marocaine et leurs homologues espagnols travaillent, en étroite collaboration, pour arrêter le «Prince des trafiquants», qui s’est avéré être le cerveau du réseau international qui s’active entre l’Amérique Latine et l’Europe. La DGST et le BCIJ ont pu déterminer le degré de son implication dans ce trafic, grâce aux recoupements des PV contenant les déclarations des suspects arrêtés.