Des manœuvres seraient actuellement orchestrées pour faire main basse sur un terrain d’une superficie près de 46 hectares, qui appartient à la commune urbaine de Kénitra.
«La valeur de ce terrain, qui abrite aujourd’hui des courses de chevaux, boulevard des Sports, près du stade municipal, est estimée à plus de 500 millions de dirhams», relaie Al Akhbar de ce jeudi 30 novembre 2023.
Le processus de spoliation, qui aurait en ce moment même été entamé par des individus dont le quotidien n’a pas cité l’identité, s’effectuerait avec la complicité d’un membre de la commune urbaine de Kénitra. Celui-ci leur aurait divulgué la teneur d’archives concernant l’enregistrement des biens appartenant à la commune.
«Ces tentatives de spoliation interviennent juste après un verdict [prononcé par] la Cour de cassation, qui a validé un jugement déjà rendu par la Cour d’appel de Kénitra, ordonnant l’évacuation d’un café et d’un restaurant du club de sports équestres, qui appartient au domaine communal, avec le règlement de l’ensemble des arriérés [dûs à] la commune», expliquent des interlocuteurs que le quotidien a interrogés.
Fait grave, précise le quotidien, «Lhoucine El Moufti, vice-président de la commune [urbaine de Kénitra], avait adressé une correspondance au greffier en chef du tribunal de première instance de Kénitra, dans le but de retarder l’exécution du verdict, avançant [le fait qu’il y avait des] difficultés dans [leur]exécution».
Ce courrier, révèle Al Akhbar, avait mis en colère Fouad Mhamdi, gouverneur de la province de Kénitra, qui avait ensuite sommé cet élu de s’expliquer, selon les dispositions de l’article 64 de la loi organique relatives aux communes.
Les interlocuteurs qu’Al Akhbar a interrogés ont aussi précisé qu’«un individu, qui a créé une association de sports équestres, a adressé une mise en demeure au président de la Commune urbaine de Kénitra, lui demandant d’évacuer les lieux, au prétexte que le terrain objet de ce litige appartient au [Haut-Commissariat aux] Eaux et Forêts et non à la Commune urbaine».
Selon ces mêmes interlocuteurs, le signataire de ce courrier «demandait aussi à la commune [urbaine de Kénitra] de [lui] restituer une somme de 3,55 millions de dirhams, que le Conseil de la ville [de Kénitra] avait encaissée sur la location du terrain».
Plus grave encore, écrit le quotidien, le président de cette nouvelle association très vraisemblablement spoliatrice a déjà investi les lieux, et y impose sa propre loi, ce qui a enjoint le président de la Commune urbaine de Kénitra de s’en remettre une fois encore à la justice. À suivre, donc.