Les habitants du village de Tannaja dans la province de Kenitra ont été secoués, mardi dernier, par un ignoble parricide commis de sang froid. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 13 août, que l’accusé, un vingtenaire, a tué son père âgé de 52 ans et essayé de brouiller les pistes pour masquer son crime. Il a, ainsi, déclaré aux gendarmes que son père l’avait contacté par téléphone à 3h 30 du matin pour lui dire avoir été agressé par des inconnus tout près de sa maison. Il s’est empressé de le secourir avant de le transporter à son domicile où il a succombé à ses blessures.
Une version qui n’a pas convaincu les gendarmes, d’autant qu’ils n’ont constaté aucune trace d’agression sur le lieu où le mis en cause avait déclaré avoir trouvé son père blessé. L’enquête leur donnera raison puisqu’une simple vérification de son téléphone portable montrera que le fils avait déjà menacé son père de mort. Bien plus, dans une conversation audio enregistrée avec sa petite amie, le présumé coupable lui déclarait qu’il allait tuer son père et le découper. Le suspect a eu beau essayer de nier les faits, il a été confronté à des preuves concrètes et n’a pas pu répondre aux questions des gendarmes.
Le quotidien Assabah rapporte que l’enquête a permis de découvrir que l’accusé a assené plusieurs coups de bâton à son père, décédé d’une hémorragie. Les investigations ont aussi mis à nu le mobile du crime commis par un fils qui reprochait à son père de faire honte à la famille. Le défunt s’était séparé de la mère du parricide deux ans auparavant et avait pris l’habitude de la tromper avec des jeunes filles au vu et au su des habitants du village.
Un comportement qui a suscité l’ire du mis en cause qui a décidé de le tuer. Après le violent coup, il a continué à le rouer de coups jusqu’au moment où le pauvre homme a rendu l’âme. L’accusé a été déféré devant le parquet général qui l’a poursuivi, en état d’arrestation, pour homicide volontaire avec préméditation envers un ascendant et outrage à l’autorité judiciaire.