Kénitra: un député RNI dans le viseur de la BNPJ

Sur instructions du procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a entamé son enquête sur des malversations dans la gestion du Conseil communal de Sidi Mohamed Lahmer.. DR

Revue de presseDéputé du Rassemblement national des indépendants (RNI), Mohamed Gharib a été entendu par la BNPJ au sujet de malversations dans la gestion du conseil communal de Sidi Mohamed Lahmer qu’il préside pour un deuxième mandat. Une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar

Le 20/02/2024 à 21h38

Sur instructions du procureur général du roi près la Cour d’appel de Rabat, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) a entamé son enquête sur des malversations dans la gestion du Conseil communal de Sidi Mohamed Lahmer, l’une des communes les plus pauvres de la province de Kénitra.

Ce Conseil communal est présidé pour le par Mohamed Gharib, député du Rassemblement national des indépendants (RNI). «Ce dernier, qui est à son deuxième mandat successif à la tête du conseil communal, est le fils de Jawad Gharib, ancien parlementaire et actuel président du Conseil provincial», rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du 21 février.

D’après les sources du journal, plusieurs fonctionnaires au Conseil communal ainsi que des élus locaux, occupant des responsabilités, ont été entendus par le BNPJ. Parmi eux, le premier vice-président du Conseil lors du mandat précédent, l’ancien secrétaire général du Conseil et l’ex-président de la commission des Finances.

Outre ces responsables, le député RNI, Mohamed Gharib a lui aussi été entendu au sujet des malversations à Sidi Mohamed Lahmer. Selon les sources du journal, «le parlementaire chercherait à s’extraire de toute responsabilité, en imputant toutes les malversations à ses adjoints et vice-présidents».

Cette procédure intervient à la suite d’une plainte déposée par le prédécesseur de Mohamed Gharib à la tête du Conseil communal, Abdelmoula El Hamiani. Ce dernier relève plusieurs malversations ayant eu lieu lors du mandat précédent, soit le premier mandat de Mohamed Gharib en tant que président du Conseil communal.

Parmi ces malversations, l’ancien élu cite «la location des marchés hebdomadaires, la construction du nouveau siège du Conseil communal, la destruction d’arbres plantées ou encore le non-respect des recommandations de la Cour régionale des comptes», note le journal.

Par Khalil Rachdi
Le 20/02/2024 à 21h38