Une gynécologue exerçant à la maternité de l’hôpital provincial Al Idrissi de Kénitra vient d’être placée en garde à vue par la police judiciaire de la ville, sur instruction du procureur du Roi près le tribunal de première instance de Kénitra.
La mise en cause serait impliquée dans une affaire de chantage qui fait l’objet d’une enquête judiciaire ouverte sous la supervision du parquet compétent, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 5 et 6 avril. Cette praticienne est accusée d’avoir fait chanter des femmes enceintes qui venaient accoucher à la maternité de l’hôpital.
Elle agissait dans le cadre d’un réseau composé d’une intermédiaire, d’une sage-femme et d’un agent de sécurité qui ont été également interpellés.
«La gynécologue a été arrêtée sur la base des résultats d’une expertise effectuée sur son téléphone portable», indiquent les sources du quotidien. Cette expertise, détaille Assabah, a révélé des communications téléphoniques entre la gynécologue et une intermédiaire, portant sur sa marge de bénéfice et le coût de l’opération.
La police judiciaire de Kénitra a également interpellé, lundi dernier, au centre hospitalier Zemmouri de Kénitra, une sage-femme et un agent de sécurité en flagrant délit de corruption, alors qu’ils s’apprêtaient à recevoir un pot-de-vin de 2.000 dirhams d’une femme enceinte, en contrepartie d’un accouchement par césarienne, après qu’un piège leur ait été.
Après ces arrestations, les frontières ont été fermées à l’encontre de la gynécologue suspectée, citant dans un communiqué de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme.








