Justice: six avocats du barreau de Rabat sanctionnés

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Revue de presseLa cour d’appel de Rabat a sanctionné huit avocats inscrits au barreau de Rabat pour avoir failli au devoir professionnel. Les détails dans cette revue de presse qui provient du quotidien Assabah.

Le 19/07/2024 à 21h52

Huit avocats inscrits au barreau de Rabat viennent d’être sanctionnés par la chambre «Al Machoura» près la cour d’appel de Rabat. Les sanctions disciplinaires prononcées, jeudi dernier, contre ces avocats vont de la suspension de l’exercice du métier pendant une durée de deux ans à la radiation définitive du barreau.

Les mis en cause étaient poursuivis par le parquet général compétent pour avoir failli au devoir professionnel, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 20 et 21 juillet.

Ainsi, expliquent les sources d’Assabah, «quatre avocats ont été radiés définitivement du barreau, trois autres ont été suspendus pendant une durée de deux ans, alors que le dossier du huitième mis en cause a été reporté au mois de septembre».

Et de préciser que «ces affaires s’inscrivent dans le cadre de la campagne de moralisation de la Justice dans la circonscription judiciaire de la Cour d’Appel de la capitale que les autorités compétentes avaient menée en révoquant des magistrats et en mettant à la retraite certains autres, avant de passer aux avocats».

Dans une déclaration au quotidien, Maître Aziz Rouibah, bâtonnier des avocats de Rabat, a fait savoir qu’il ne disposait pas encore des données nécessaires pour pouvoir donner son avis, précisant toutefois qu’«il n’est responsable que des décisions rendues pendant ce mandat». Quoi qu’il en soit, a-t-il souligné, «nous respectons les décisions de la justice pour combattre la prévarication».

Pour sa part, Maître Mohamed Akdim, ancien bâtonnier du barreau de Rabat et président de l’Association des barreaux du Maroc (ABAM), a indiqué que «le précédent conseil du barreau avait refusé de répondre aux requêtes du parquet, faisant remarquer que les verdicts rendus par la chambre «Al Machoura» près la cour d’appel de Rabat seraient inéquitables».

A ce propos, Maître Mohamed Akdim estime qu’«il ne faut pas sanctionner une avocate pour des communications téléphoniques sentimentales avec un magistrat», ajoutant que la sagesse sera au rendez-vous au niveau de la cour de cassation.

Par Mohamed Younsi
Le 19/07/2024 à 21h52