Justice pour une femme violée à El Jadida

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Revue de presseKiosque360. Une femme violée obtient finalement gain de cause, après que le tribunal d’El Jadida a relevé la peine à laquelle a été condamné en première instance le présumé violeur. Cet article est une revue de presse du quotidien Assabah.

Le 26/06/2022 à 20h02

Justice est rendue à une femme violée à El Jadida. La chambre criminelle du tribunal de la ville vient de relever en appel la peine à laquelle a été condamné en première instance un homme accusé de viol. De deux mois de prison ferme, il devra purger deux années, avec en plus le paiement d’une indemnité de 30.000 dirhams.

L’affaire est apportée par Assabah dans son édition du lundi 27 juin. La publication explique que la Cour a requalifié les faits, ce qui lui a permis de prononcer une sanction plus lourde que celle prononcée en première instance.

Dans le détail, Assabah explique que cette affaire avait commencé lorsque la victime a saisi la police pour dénoncer un viol dont elle aurait fait l’objet quelque temps auparavant. Elle a ainsi expliqué avoir rencontré, sur les réseaux sociaux, son violeur présumé juste après son divorcé de son premier mari. Les contacts entre les deux personnes se sont alors multipliés, jusqu’au jour où l'homme en question sonne à la porte de la victime. Dès que cette dernière a ouvert la porte, ajoute Assabah, elle a été poussée à l’intérieur de la maison, puis traînée jusqu’à la chambre à coucher. Face à son refus d’avoir un rapport sexuel avec l’accusé, ce dernier troque sa démarche basée sur la violence contre une autre où il use d’une ruse bien commune: promettre à la dame le mariage.

Les rencontres entre les deux parties auraient alors continué entre les deux personnes, rapporte le quotidien. Jusqu’au jour où elle tombe enceinte. En apprenant la nouvelle, l’homme se défile alors de ses promesses. La femme porte alors une plainte devant la police. Comme l’écrit la publication, l’accusé avait nié dans un premier temps tout contact physique avec la victime. Il a même déclaré qu'elle le harcelait pour des relations sexuelles rémunérées, avant d’être confronté à des preuves matérielles, notamment des analyses ADN.

En première instance, la défense de l’accusé a plaidé la débauche, au lieu du viol ayant conduit à une grossesse, ce sur quoi le tribunal s’est aligné pour prononcer son premier jugement. Mais en appel, le chef d’accusation du viol a de nouveau été retenu, ce qui a permis de relever la peine à laquelle l’individu a été condamné.

Par Fayza Senhaji
Le 26/06/2022 à 20h02