L’instruction du dossier portant sur l’usurpation d’identité de responsables au Palais et de Yassine Mansouri, chef de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), a repris vendredi, au tribunal de première instance de Kénitra.
«Lors de cette séance, l’accusation a demandé l'arrestation de tous les accusés et réclamé de lourdes sentences à leur égard», rapporte Al Massae dans son numéro de ce lundi 25 janvier. De son côté, l'avocat de la plaignante a affirmé que toutes les preuves étaient réunies pour permettre au juge de prononcer sa sentence. La plaignante, rappelons-le, s’était fait approcher par les accusés qui lui avaient promis d’intervenir en faveur de son époux, impliqué dans une affaire de crime financier, pour le libérer de prison.
Ainsi, la défense a rappelé que les relevés d’appels téléphoniques et l’enquête complémentaire ordonnée par le juge d’instruction avaient permis de déterminer l’implication des accusés dans cette arnaque. Plus grave encore, Rachid Ait Belarbi, avocat de la plaignante, a produit devant la Cour des documents prouvant que sa cliente n’était pas la première victime de ce groupe.
«Une femme, parmi les accusés, se faisait passer pour la secrétaire particulière de l’une des princesses», ajoute le journal. Elle a même déjà été poursuivie dans plusieurs affaires de falsification, d'arnaque, extorsion et émission de chèques sans provision.Par ailleurs, la défense a mis en évidence la véritable identité d’un autre accusé dans cette affaire, qui prétendait être vétérinaire. «L’avocat a produit un procès-verbal et des documents prouvant que l’accusé était un ancien soldat dans l’armée marocaine, qui avait déserté en 1994», ajoute le journal. Arrêté la même année, il a purgé une peine de 3 mois de prison. Pour la défense, la couturière, comme l’ancien militaire, ont porté atteinte à l’image de personnes et d’institutions pour lesquelles les Marocains ont beaucoup d’estime.
De son côté, l'avocat des accusés a nié l’implication de ses clients dans un quelconque acte illégal. «Cette accusation n’a d'autre but que de permettre à la plaignante de se défaire de son engagement d’acheter un hôtel appartenant aux accusés», rapporte le journal. Pour l’avocat des mis en cause, aucun élément de preuve ne permet d’établir avec certitude que ses clients avaient essayé d’arnaquer la plaignante. Le juge, lui, a décidé de reporter le jugement au 4 février prochain, le temps de mieux étudier le dossier.