Un précédent! Désespérées et après une vaine longue attente, les populations des douars avoisinant Ouarzazate n’ont eu comme seule et unique solution que le colmatage. En effet, des dizaines de citoyens issus du Douar Taghdout Taznakht ont pris leur courage à deux mains pour se mettre à réparer comme ils peuvent les routes secondaires endommagées par les fortes précipitations qui se sont abattues sur la région. Outils rudimentaires à la main, ces citoyens sont animés par l’espoir de sortir leur douar de l’état du désenclavement dont il pâtit, rapporte le quotidien arabophone Al Massae dans sa livraison du weekend 29-30 novembre.
Plusieurs associations ayant contacté la publication, ont fait savoir que la population de douars relevant de la province de Ouarzazate ont exprimé leur mécontentement face à cette situation en organisant des marches menées par des femmes en direction du siège de la préfecture de Ouarzazate. Le journal précise que des centaines de citoyens des régions de Tidili, Tlouat, Ighrem Noukdal et des douars relevant de la commune Imrezgane sont descendus dans la rue pour protester contre la situation qu’ils endurent suite aux inondations. D’autres régions ont connu un déploiement des forces auxiliaires et d’intervention rapide pour anticiper d’éventuels troubles de la part des populations en colère.
Les inondations et les crues survenues dans les régions du Sud du Maroc ont jusqu’à présent fait plus de 36 morts et causé des dégâts matériels importants. Une situation due aussi bien à la colère de mère nature que par la fragilité des infrastructures excitantes. Si la responsabilité n’incombe pas totalement aux conditions météorologiques, elle relève en grande partie de l’élément humain.
