Un membre d’une association de parents d’élèves a révélé le scandale d’une école publique à Meknès qui porte deux noms et qui fonctionne avec deux staffs éducatifs et administratifs. Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 15 novembre, que la même source a indiqué que ladite école porte dans la matinée le nom de Chems-Eddine et dans l’après-midi celui de 18 novembre. Encore faut-il préciser, ajoute le même acteur associatif, que la même enceinte accueille deux groupes différents d’élèves dans les deux séances du matin et de l’après-midi.
Cette situation inédite dans un établissement public est due aux agissements d’un promoteur immobilier qui seraient derrière ce scandale après que ce dernier ait conclu un accord avec le conseil communal pour la construction d’une nouvelle école.
Le quotidien Al Massae rapporte que conformément au cahier des charges, cet entrepreneur devait livrer cet établissement, qui porte le nom de 18 nombre, au ministère de l’Éducation nationale avant la rentrée scolaire 2021/2022. En contrepartie, le conseil de la commune de Meknès lui a délivré une dérogation pour la construction d’un lotissement. Le promoteur immobilier devait construire cette école dans le lotissement Taha et la livrer avant la fin du mois de juin 2021 à la direction provinciale de l’enseignement. Mais, le promoteur n’a pas honoré le contrat qu’il a signé avec l’ancien président du conseil municipal qui a gardé le silence pour des raisons inconnues.
Ce qui est encore plus aberrant dans cette affaire, c’est que la direction de l’enseignement avait fourni les équipements ainsi que les cadres éducatifs et administratifs pour une école qui n’a pas été construite..