Le cimetière Farha, situé à l’entrée septentrionale d’Immouzer, sur la route de Fès, a été le théâtre, dans la nuit des lundi et mardi derniers, du déterrement du cadavre d’une vieille femme, moins de vingt-quatre heures seulement après son inhumation.
Selon Akhbar Al Yaoum qui rapporte ces faits choquants dans son édition de ce week-end des 6 et 7 août, un jeune homme a été pris en flagrant délit de profanation par les habitants avoisinant le cimetière.
En pleine nuit, ce jeune homme est allé frapper à la porte d’un appartement dans un immeuble attenant au cimetière Farha. Il a aussitôt demandé à l’homme qui lui a ouvert la porte de lui servir de l’eau. En lui apportant une carafe, le propriétaire de l’appartement a remarqué que le jeune homme était tout exténué mais aussi complètement couvert de poussière, de la tête aux pieds.
Le visiteur nocturne parti, ce sont tous les voisins qui ont été alertés par le monsieur qui a immédiatement soupçonné le jeune d'avoir, sans doute, enterré en catimini une personne assassinée.
Selon Akhbar Al Yaoum, c’est munies de lampes torches et autres smartphones que plusieurs personnes ont convergé vers le cimetière. Et qu’elle n'a été leur surprise de voir le jeune homme prendre la poudre d’escampette, laissant une tombe béante au bord de laquelle gisait le cadavre tout juste mis en terre d’une femme âgée, sans son linceul rituel. Le jeune finira par être rattrapé par ses poursuivants et remis à la gendarmerie.
Sur place, la police scientifique a découvert une pelle et une pioche qu’elle est en train de soumettre à des analyses afin d’y relever les traces d’ADN et autres empreintes digitales qui peuvent mener à des complices éventuels.
Pour sa part, la gendarmerie royale a arrêté, ce jeudi, trois femmes et un homme sur qui pèsent des soupçons de s’adonner à des actes de magie et de charlatanisme en s’aidant de linceuls de cadavres encore «frais», voire de certains membres de cadavres.
Mais selon le journal, les enquêteurs peinent à trouver trace du linceul subtilisé, d’autant plus que le principal prévenu refuse de s’exprimer, en jouant la comédie pour faire croire aux gendarmes qu’ils ont affaire à un aliéné mental.
Cela ne l’a pas empêché d’être déféré, ce vendredi, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Sefrou. Les autres personnes arrêtées, elles, ont été libérées, après avoir nié tout lien avec le profanateur.
En attendant les résultats des analyses scientifiques et la clarification de cette affaire, toute la région est encore sous le choc.
