Netanyahu ayant refusé les appels au cessez-le-feu, suite à cinq jours de carnage dans la bande de Gaza, la violence s’est poursuivie durant la journée de samedi qui a fait 30 morts parmi les Palestiniens, portant ainsi à 135 le nombre de personnes tuées durant ces cinq jours d’offensives armées qui ont par ailleurs fait 940 blessés. Le raid le plus meurtrier est celui qui a frappé le quartier Cheikh Radouane, à l’ouest de Gaza, où six Palestiniens de 21 à 58 ans ont été abattus, alors qu’ils discutaient tranquillement, assis contre la façade de leur maison, comme l’a souligné Achraf Al-Oqda, porte-parole des services d’urgence, cité par des médias. Parmi les victimes de ses raids, des voisins ont reconnu Nidal et Alaa Malach, deux neveux d’Ismaïl Haniyeh, un dirigeant du Hamas. Toujours à l’ouest, trois autres Palestiniens ont été tués, tandis qu’un raid, à l’est, faisait trois victimes supplémentaires dans le quartier de Tufah.Le centre et le nord de la ville de Gaza ont de même tremblé sous les tirs, à El-Bouerij et à Jabalyiya où 8 personnes atteintes n’ont pu survivre à leurs blessures. Dans le nord de la bande de Gaza, le foyer d’accueil Beit Lahiya, a été la cible de tirs qui ont fait quatre blessés et deux morts, deux femmes handicapées, parmi les pensionnaires. Les morts se multiplient, ci et là dans la ville.
La guerre, un spectacle pour certainsAucune perte, du côté israélien. Un groupe d’israéliens s’est même rassemblé, cette semaine, avec des chaises pliantes, pour assister, du haut d’une colline de Sderot, aux attaques de leur armée, comme d’autres s’installeraient pour savourer un match de foot. La photo a d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux et provoqué beaucoup de révolte et d’indignation. Allan Sörensen, journaliste danois et auteur de cette photographie, a twitté le cliché accompagné de ce commentaire: "Cinéma de Sderot. Des Israéliens amènent des chaises au sommet d’une colline de Sderot pour regarder les dernières nouvelles de Gaza, applaudissant quand des explosions se font entendre". Parmi ces cinquante personnes, dont certaines venaient d’autres villes juste pour suivre ensemble ce qu’elles semblent considérer comme un spectacle, on avait même pensé à apporter le pop corn et les chichas. Et, tandis que la plupart des habitants s’étaient terrés chez eux pendant les bombardements, eux ont observé, commenté, applaudi aux offensives de l’armée israélienne, installés aux premières loges pour voir se faire assassiner Gaza.




