A Marrakech, l’aventure de cinq individus, dont deux filles, qui déambulaient dans les rues de Gueliz en fumant en plein jour de ramadan, n’aura duré que quelques minutes. Les comportements provocateurs de ces jeunes ayant attiré l’attention des passants, des responsables des autorités locales et de la police les ont rappelés à l’ordre. Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte ce fait divers dans son édition de ce mardi 19 mai, les cinq jeunes ont été immédiatement conduits dans les locaux du commissariat du seizième arrondissement de police, où ils ont été placés en garde à vue sur instruction du parquet compétent de la ville. Après l’achèvement de l’enquête, indiquent les sources du quotidien, les personnes arrêtées seront présentées devant le juge chargé des affaires de flagrant délit au tribunal de première instance de Marrakech, pour un procès à distance en ces temps de crise pandémique de Covid-19.
Ces jeunes, qui habitent le quartier El Mellah, dans l’ancienne médina de Marrakech, devraient être poursuivis et condamnés en vertu de l’article 222 du code pénal marocain. Cet article stipule que tout individu connu pour son appartenance à l’islam et rompant ostensiblement le jeûne dans un lieu public, pendant le ramadan, est passible d'un à six mois d’emprisonnement et d’une amende. Ceci en plus des autres charges qui seront retenues contre les contrevenants pour violation de l’état d’urgence sanitaire et du confinement général décrétés dans le pays pour lutter contre le nouveau coronavirus.