La police judiciaire de Marrakech a déféré, mardi dernier, devant le parquet un individu accusé de vendre des CD porno à des sites pornographiques internationaux et de filmer, à leur insu, des filles dans des positions compromettantes.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 29 juin, que le prévenu, qui est poursuivi aussi pour escroquerie, mettait en ligne ces vidéos filmées en cachette. Le mis en cause a été arrêté samedi dernier à l’aéroport Mohammed V alors qu’il s’apprêtait à prendre un avion pour la Turquie après avoir su qu’il était recherché par la police.
L’affaire a éclaté le 8 juin quand une jeune fille de 23 ans a tenté de se suicider en s’immolant avant qu’elle ne soit sauvée par des passants. Auditionnée par les services de police, elle a déclaré qu’elle avait reçu une communication téléphonique d’une personne lui faisant savoir qu’elle l’a vue dans une vidéo pornographique sur un site international dont il lui a donné le lien.
Quand elle s’est connectée à ce site, elle a découvert que les révélations de son interlocuteur étaient véridiques et qu’elle paraissait dans des vidéos pornographiques. Elle dira aux enquêteurs qu’elle a rapidement compris que c’est un individu qu’elle fréquentait qui est derrière cette arnaque. Il lui a promis, dit-elle, le mariage et l’a attirée chez lui pour filmer à son insu des séquences intimes.
Le quotidien Assabah souligne que la fille l’a contacté par téléphone mais il lui a raccroché au nez et n’a plus répondu à ses appels. Déprimée et cherchant à éviter le scandale, elle s’est dirigée vers le quartier Jane Al Afia où habite l’accusé pour tenter de mettre fin à sa vie.
Les investigations ont permis aux enquêteurs d’identifier le mis en cause qui a disparu de la circulation. Ils ont alors rapidement émis un mandat d’arrêt à son encontre qui leur a permis de l’interpeller avant qu’il ne prenne la fuite vers la Turquie.
Auditionné par les éléments de la police judiciaire, le prévenu a avoué qu’il fréquentait des filles et leur promettait le mariage. Il les attirait, par la suite, dans son appartement et plus précisément dans une chambre équipée avec plusieurs caméras où il filmait, à leur insu, leurs ébats sexuels. Il en faisait des montages vidéo avant d’envoyer les CD à des sites pornographiques qui le payaient en fonction de l’audience générée par ses «films».