Partis travailler au fin fond du désert entre la Mauritanie et le Mali, sur le chantier d’une route goudronnée assuré par une société marocaine, huit Marocains se sont retrouvés abandonnés et ont appelé le ministère des Affaires étrangères à Rabat, ainsi que l'ambassade du Maroc à Nouakchott, à intervenir pour les sauver d’une «mort certaine», rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison de ce mardi 12 juillet 2016. Or, aussi bien le ministère que l'ambassade ont demandé à ces personnes en danger d'attendre le retour du patron de la société, souligne le journal. Parvenu au quotidien Al Akhbar grâce au fils de l’un des huit salariés en question, ce message de détresse fait savoir que les travailleurs se trouvent actuellement dans la zone déserte de Baskinou, zone située à 1.400 km de Nouakchott et gangrénée par le terrorisme et le crime organisé, comme d’ailleurs le reste de la région du Sahel et du Sahara. Par-delà les risques d'agressions auxquels ils sont exposés, les huit Marocains sont également menacés de maladies dangereuses, dont la malaria, très répandue dans cette région, ajoute le journal qui précise que les personnes concernées sont toutes origninaires du sud-est du royaume. Et Al Akhbar de souligner que les huit Marocains n'avaient conclu aucun contrat de travail avec la société marocaine chargée d’aménager la route reliant la zone de Baskinou à Fassala, sur une distance de 68 km. Laquelle société, qui ne les avait pas payés depuis déjà dix mois, les avait donc lâchés dans une zone des plus dangereuses, indique le journal arabophone. «Nous voulons que le ministère des Affaires étrangères les aide à revenir au pays, car ils ne disposent pas d’argent pour assurer leur déplacement jusqu’au Maroc et certains d’entre eux sont tombés malades», confie au quotidien le fils de l’un d’entre eux.
Par Mustapha Nouri
Le 11/07/2016 à 20h00
