Dans la population de moins de 15 ans, près de 49% sont de sexe féminin et parmi les 60 ans et plus, cette part atteint presque 51%, précise le HCP dans une note d’information publiée à l’occasion de la journée internationale de la Femme.
Cette note, qui présente la situation de la Femme en matière d’autonomisation, d’amélioration de sa condition de vie, d’éducation, de formation, de soins de santé, de violence, d’activité économique et de prise de décision, fait savoir qu’en 2017, quelque 18,4% des chefs de ménage sont des femmes dont 22,8% vivent seules.
Lire aussi : Etude: les femmes n'ont que les trois quarts des droits des hommes
Elles sont plus âgées que les hommes chefs de ménages (50,1% ont plus de 54 ans contre 37,4%) et dirigent des ménages de plus petite taille, relève la même source, notant que sept femmes chefs de ménages sur dix sont veuves ou divorcées et 65,6% parmi elles sont analphabètes et la majorité (75%) est inactive.
Par ailleurs, le HCP indique que la mortalité maternelle, qui culminait à 332 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes en 1992, a diminué de près de 66% en vingt ans pour se situer à 112 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2010.
En 2017, ce ratio n’est plus que de 72,6 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes, soit une réduction de 35% par rapport à 2010, fait remarquer la note, ajoutant que le taux de mortalité maternelle en milieu rural reste deux fois plus important qu’en milieu urbain.
Lire aussi : Classement. Droits des femmes: le Maroc au sommet de la région MENA
Cette situation s’explique par la carence de consultations prénatales en milieu rural où 20,4% des femmes enceintes n'en ont pas bénéficié en 2018, contre seulement 4,4% en milieu urbain, précise le HCP, soulignant la persistance de grandes disparités concernant l’accouchement dans un établissement de santé.
Ainsi, 73,7% de femmes enceintes en profitent en milieu rural contre 96% en milieu urbain, selon les résultats de l’enquête nationale sur la population et la santé familiale de 2018.
En outre, la note fait état d’une chute de la fécondité de 4,46 enfants par femme en 1987 à 2,2 enfants en 2014, enregistrant une intensité aussi basse que celle de la France de 2 enfants par femme.
Par milieu, la fécondité rurale a reculé de 5,95 enfants par femme en 1987 à 2,5 en 2014, alors que celle urbaine est tombée à 2 enfants par femme, se situant ainsi en dessous du seuil de remplacement des générations.
Parallèlement, le HCP indique que le nombre de mineurs mariés avant l'âge de 18 ans a baissé de 12,8% au cours de la dernière décennie, passant de 55.379 personnes en 2004 à 48.291 personnes en 2014, précisant que les filles demeurent les principales concernées par ce type de mariage avec un taux de 94,8% (45.786 filles) du total des unions impliquant des mineurs.
Lire aussi : CNSS: en 2018, 31% des salariés déclarés sont des femmes
En plus, presque le tiers des filles mineures mariées (32,1%) a déjà au moins un enfant et que la grande majorité des filles non célibataires (87,7%) sont des femmes au foyer.
Au volet de l'alphabétisation et de la scolarisation, la note fait savoir que malgré le progrès accompli, une fille de 7-12 ans sur dix est non scolarisée en milieu rural et 14,8% des jeunes filles de 15 à 24 ans sont analphabètes contre 7,2% des garçons du même âge.
En 2014, six femmes rurales sur dix demeurent analphabètes contre 35,2% d’hommes ruraux et 30,5% de femmes citadines.