La hausse des prix continue. Cette fois-ci, ce sont les producteurs d’aliments pour la volaille qui passent à l'acte. L’information fait la Une de Al Akhbar, dans son édition de ce vendredi 30 août. Selon le journal, "des sources au sein de l'association professionnelle -représentant le secteur- avancent que l’augmentation concernera le prix de base de la volaille". Autrement dit, le prix de la viande blanche risque d’atteindre des plafonds durant la haute saison.
On dirait bien que "le recul des prix des matières premières constaté au niveau mondial n’a pas impacté les prix du marché local", ajoute le journal. C’est même tout le contraire. "Les prix des produits alimentaires pour la volaille ont augmenté de 70 centimes au cours du mois de juillet dernier", lit-on sur Al Khabar. Et le quotidien de préciser qu’actuellement, "le prix du poulet varie entre 20 et 25 dhs le kg selon les régions". Selon les professionnels interpellés par le journal, "cette hausse record des prix en été -saison qui représente un pic de consommation-, est principalement liée aux pertes subies par les éleveurs de poulets au niveau des marges après la hausse des prix des matières premières".
Encadrement des prix ?
Dans le même registre, L’Economiste annonce dans son édition de ce vendredi que le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Najib Boulif, vient de déposer auprès du secrétariat général du gouvernement (SGG) un projet de loi visant à encadrer les prix à la consommation. Curieusement, ce même département, qui avait rejeté toute responsabilité dans la hausse des prix du lait, planche donc actuellement sur une loi-cadre. Une initiative "louable" aux yeux du consommateur, mais néanmoins critiquable du point de vue des entreprises. En effet, si l’Etat décide de plafonner les prix, qu’en sera-t-il des jeux de concurrence ? Comment les producteurs pourront-ils alors combler leurs marges en fonction de l’augmentation des matières premières ? Autant de questions qui se poseront certainement lorsque ce projet de loi sera discuté sous la Coupole. La rentrée parlementaire s’annonce d’ailleurs pour le moins mouvementée, à voir le débat que provoquent ces hausses successives de prix.