Depuis mars 2024, la santé publique vit au rythme de grèves continuelles, ce qui prive de nombreux malades de soins nécessaires revêtant souvent un caractère urgent.
De nombreux patients expriment leur mécontentement devant la paralysie des hôpitaux, ce qu’ils considèrent comme étant une injustice envers les catégories de la population n’ayant pas les moyens financiers de se faire soigner dans des cliniques privées, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 23 juillet.
D’autres dénoncent l’impossibilité pour eux d’effectuer des examens médicaux, conformément aux rendez-vous qui leur avaient été fixés depuis plusieurs mois. C’est le cas pour les malades souffrant d’un cancer, d’insuffisances cardiaques ou rénales.
Les huit syndicats de la santé qui forment la Coordination syndicale nationale du secteur de la santé viennent donc de lancer un nouvel appel à la grève qui prend effet à partir de ce lundi 22 juillet, et se poursuivra jusqu’au vendredi 26 juillet prochain.
Ce débrayage d’une durée de cinq jours concerne l’ensemble des établissements hospitaliers, préventifs, administratifs et de formation, exception faite des services d’urgence et de réanimation.
Ce mouvement de protestation s’accompagnera d’un sit-in du personnel de la santé, prévu le jeudi 25 juillet prochain devant le Parlement.
Selon un communiqué de cette Coordination relayé par le quotidien, «ce mouvement de protestation est une réponse naturelle à la ‘politique de la sourde oreille’ et à ‘l’ignorance des revendications des fonctionnaires’ par le chef du gouvernement, ainsi qu’à son silence incompréhensible devant le ‘cahier revendicatif’ de la Coordination».
Le vendredi 12 juillet dernier, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, a eu une réunion avec les représentants des sept syndicats réunis sous cette coordination, après que la Fédération nationale de la santé (FNS) s’en était retirée.
Le gouvernement avait chargé le ministre de répondre aux 27 points figurant dans l’accord qui avait été signé entre les syndicats et le ministère de la Santé, tout en expliquant la position de l’Exécutif sur chacune de ces questions.
Dans un communiqué, la Coordination syndicale a indiqué que «le gouvernement avait accepté tous les ‘points d’ordre moral et juridique’, y compris le maintien de la situation administrative et juridique actuelle des professionnels de la santé, en leur qualité de fonctionnaires publics, et la gestion des salaires à partir du budget général, ainsi que la préservation de tous les acquis et les garanties du statut général de la fonction publique».
Le gouvernement a donné son accord sur douze de ces «points d’ordre moral et juridique» et a émis des réserves sur cinq d’entre ceux-ci, dont certains sont soumis à des conditions.